Printemps Arabe: le soulèvement de 2011 en Egypte était l’œuvre de la CIA (Témoin)
Un tribunal pénal égyptien a ajourné le procès de l’ancien président du pays, Mohamed Morsi, jusqu’au 19 février, afin d’écouter le témoignage d’un officier des forces de sécurité qui affirme que le soulèvement de 2011 dans le pays, faisait partie d’un complot de la CIA.
Le témoin, Adel Azab, est un haut responsable de l’Agence de sécurité de l’État (désormais renommée Agence de sécurité nationale). Il était responsable des affaires liées aux Frères Musulmans au sein de l’agence lors du soulèvement du 25 janvier 2011 dans le cadre du fameux « Printemps arabe ». Dans la première partie de son témoignage, Azab a déclaré que la révolution, qui a renversé le président de longue date Hosni Moubarak après 30 ans de règne, s’inscrivait dans une grande conspiration orchestrée par la CIA (service secret américain) en coordination avec les agences de renseignement d’autres puissances occidentales, notamment La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne. Il a allégué que ce grand complot avait été mené par les Frères musulmans en Égypte et au Moyen-Orient.
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Azab a affirmé que le complot visait le Moyen-Orient en général et l’Egypte en particulier, dans le but de créer un état de chaos. Il a ajouté que le complot incluait également la violation des frontières orientales de l’Égypte ; et que les complots avaient duré sept ans, à compter de 2004, lorsque la Confrérie aurait conclu un accord avec des représentants de la CIA et d’autres agences de renseignements occidentales. Une partie de la prétendue conspiration consistait également à diviser certains pays arabes en entités plus petites et à les soumettre à la Turquie, à l’Iran et au Qatar, qui, selon Azab, figuraient tous parmi les comploteurs. Adel Azab a ajouté que, ce n’était pas la première fois que les puissances occidentales procédaient à un tel complot, affirmant qu’un scénario similaire se déroulait en Afghanistan. Il a placé le complot présumé dans le contexte des efforts américains en cours, depuis que le président américain, George W. Bush, avait promis de mener une « guerre contre le terrorisme ».
La tourmente de Morsi
Morsi qui a été évincé par un coup d’Etat en 2013, un an après avoir été élu démocratiquement pour gouverner le pays, est poursuivi en justice avec 28 autres accusés pour des peines de prison et la violation des frontières orientales de l’Égypte, lors de la révolution de 2011. Morsi et les autres accusés font maintenant l’objet de nouveaux procès, après que la Cour de cassation en 2016, a accepté un appel interjeté contre des condamnations antérieures prononcées en 2015, par une juridiction de degré inférieur. En 2015, le tribunal pénal du Caire avait condamné Morsi et d’autres accusés à mort. Il a également condamné un certain nombre d’accusés à la prison à vie.
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