Sénégal – Présidentielle: en prison, Khalifa Sall appelle l’opposition à s’unir contre Macky

Depuis sa cellule à Rebeuss, l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall, convaincu qu’un second tour va se présenter, a appelé l’opposition à se serrer les coudes pour contrer le président Macky Sall.

Le premier tour de la présidentielle au Sénégal a connu son épilogue le dimanche 24 février 2019 dans le calme sur toute l’étendue du territoire sénégalais. Pour ce qui est du résultat, le Sénégal retient son souffle, impatiente, elle a les yeux rivés sur la commission électorale. Cependant, l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall, est lui déjà convaincu, du fonds de sa cellule à Rebeuss, de la probabilité d’un second tour.

Il a ainsi exhorté l’opposition à la résistance et à se serrer les coudes pour faire face au président sortant, Macky Sall. Selon lui, seul un rapport de force peut contraindre Macky Sall et Cie à abandonner l’idée de mettre en place un coup d’Etat électoral, rapporte senegal7.

Pour rappel, les 7 sages du Conseil Constitutionnel avait confirmé le 3 janvier 2019, la condamnation de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall à « cinq ans de prison fermes dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie » l’empêchant théoriquement de s’inscrire sur les listes électorales, selon le nouveau code électoral, et l’empêchant de se présenter aux élections providentielles.

Khalifa Sall avait déposé un recours près du Conseil constitutionnel, mais cela n’a finalement pas eu de suite favorable. Toujours en prison, il avait tenté son ultime recours, en déposant une requête à la cour de justice de la CEDEAO dans laquelle, il a dénoncé la violation de ses droits politiques et a demandé à la Cour, d’ordonner son inscription sur la liste des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, et de dire que sa candidature, au moment où le conseil constitutionnel statuait sur la publication des listes provisoires, était valable.

Mais, tout ceci n’était qu’un coup d’épée dans l’eau. La cour de la justice de la CEDEAO a tout simplement débouté Khalifa Sall dans son verdict rendu le vendredi 8 février 2019. C’est alors que Khalifa Sall a fait l’option de soutenir l’un des cinq candidats en lice pour la présidentielle. Il s’agit du candidat Idrissa Séck.