Bénin: clarifications de Nourou Dine-sacca saley sur son limogeage par le gouvernement
L’ex-conseiller technique juridique du ministre d’Etat en charge du développement, Abdoulaye Bio Tchané limogé en conseil des ministres en sa session extraordinaire du 1er Septembre 2016 revient sur cette épisode de son passage au ministère du plan et explique pourquoi il a endossé ce qui lui est reproché.
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A la faveur d’une tournée de formation à l’université de Parakou, le juriste Nourou Dine Sacca Saley a été reçu par Donatien Djeglè au studio de la radio Arzèkè où il s’est prononcé sur les conditions de son limogeage par le gouvernement du président Patrice Talon. En effet, à l’issue du conseil extraordinaire des ministres du du 1er Septembre 2016, le gouvernement du « Nouveau Départ » a pris le décret portant limogeage du conseiller technique du ministre du plan, Abdoulaye Bio Tchané. Il lui était reproché d’avoir publié sur les réseaux sociaux un point de vue sur la création de la Cellule d’analyse des arrêtés ministériels et préfectoraux. Près de trois ans après ce limogeage, l’ex-conseiller technique du ministre Abdoulaye Bio Tchané revient sur les circonstances dans lesquelles il a été limogé du ministère du plan.
» J’ai été limogé parce que j’ai émis un avis en privé. Le premier destinataire de cet avis était le ministre Abdoulaye Bio Tchané. Le 2è destinataire était un journaliste de la presse privée qui m’a demandé mon avis en privé, Virgile Ahouansè. Je le lui ai donné. L ‘avis s’est retrouvé sur les réseaux sociaux, c’est pas moi qui l’ai mis sur les réseaux sociaux » indique-t-il.
« Quand on vous chasse de quelque part parce que vous avez dit la vérité, il faut remercier Dieu parce qu’on vous a chassé de la maison du mensonge »
C’est suite à la publication de l’avis dans des fora, poursuit-il que le gouvernement m’a relevé de mes fonctions pour soit disant avoir eu un comportement indélicat en publiant l’opinion sur les réseaux sociaux. Une accusation que le conseiller technique n’a pas apprécié du fait de l’éducation qu’il a reçue même s’il a accepté en assumer la responsabilité. Je crois en général quand vous commettez une faute et que vous êtes à une fonction politique ou administrative, la première des choses c’est qu’on vous fasse une demande d’explication. « Moi, je n’y ai pas eu droit. Est-ce que j’ai volé quelque chose? Non. Est ce que j’avais tué quelqu’un? Non. On me reprochait d’avoir réfléchi, s’indigne-t-il. Dans ce dossier, Nourou Dine Sacca Saley a déploré le fait que personne ne l’a écouté sur ce qui s’est passé, pas même le ministre pour lequel il travaillait.
« Personne ne m’a demandé ce qui s’est passé. Personne. Donc je me suis dit la responsabilité en tant que père de famille, c’est de ne pas venir jeter de l’huile sur le feu en disant que le ministre était au courant » déplore-t-il.
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Cet avis, précise-il, il l’a donné au ministre en privé. Ce qu’il a émis comme avis technique au journaliste qui l’a contacté pour avoir son point de vue sur la question n’est pas exactement ce qu’il a transmis au ministre comme avis technique. Mais, indique-il, il a supprimé des partis qui concernent son autorité de tutelle d’alors et à juste expliqué que la cellule en gestation va créer un conflit d’autorité parce qu’on mettrait le préfet et son ministre au même diapason, les conflits donc seraient inévitables. Quand on vous chasse de quelque part parce que vous avez dit la vérité, il faut remercier Dieu parce qu’on vous a chassé de la maison du mensonge » conclut-il.
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