Bénin – Rejet de dossier : le PRD démonte point par point les arguments de la CENA
Le Maire de la commune de Sèmè-Kpodji et vice-président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) est intervenu sur l’émission « Cartes sur Table » de radio Océan Fm ce dimanche 10 mars 2019. Au menu, il a été question du rejet du dossier de candidatures du PRD par la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Comme ils l’ont exprimé dans un communiqué de presse après la décision de la CENA, les responsables du PRD continuent de croire que leur formation politique est victime d’un complot. Pour cause, ils estiment que les arguments avancés par l’Institution électorale ne sont pas fondés et n’ont aucune base juridique, donc ne sauraient justifier le rejet de leur dossier.
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En effet, la CENA a principalement évoqué trois (03) raisons pour justifier le rejet du dossier du PRD enregistré le mardi 26 février 2019. Selon l’institution, le PRD a présenté un candidat sans le consentement de ce dernier; le Maire Charlemagne Honfo aurait introduit dans son dossier un certificat de nationalité non légalisé, et enfin des cas de doublons de candidats avec un autre parti en lice.
Les arguments de la CENA battus en brèche
Invité à se prononcer sur les motifs du rejet du dossier du PRD, Charlemagne Honfo démonte les arguments de la CENA et exige même des excuses de la part de l’institution électorale. En ce qui concerne le premier point soulevé par la CENA, le Vice-président du PRD s’étonne de l’attitude adoptée par la CENA. A l’en croire, le problème de positionnements de candidats sur la liste d’un parti ne devrait pas être une préoccupation pour la CENA.
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Il estime qu’il s’agit d’un problème interne, que seuls les membres du parti politique peuvent régler. Mieux, lorsque la CENA affirme que le candidat n’a pas donné son consentement, Charlemagne Honfo se demande par quelle magie son dossier s’est alors retrouvé à la CENA? Pour lui, le parti n’aurait jamais eu le dossier de l’intéressé s’il n’avait pas consenti. A près ce point, il aborde l’argument de la CENA concernant sa personne. Le Maire dit être surpris d’entendre qu’il a introduit un certificat de nationalité non légalisé. « C’est sûr qu’ils parlent d’un autre Charlemagne Honfo; mais si c’est de moi Charlemagne Honfo qu’il s’agit, je suis préoccupé. Depuis 2015 j’ai légalisé des copies de mon certificat de nationalité, j’en ai encore une dizaine, les voici, faites le constat vous même », a-t-il lancé au journaliste.
En attendant de comprendre ce qui s’est réellement passé à la CENA pour qu’on retrouve un certificat non légalisé dans son dossier, il fait constater que dans les pièces demandées par l’institution électorale, il n’est pas question de certificat de nationalité légalisé, mais plutôt d’une copie du certificat de nationalité. « La CENA n’a jamais dit photocopie légalisée du certificat de nationalité, alors que dans la même énumération elle a parlé de carte d’électeur légalisée », a-t-il fait savoir. Pour finir avec ce point, Charlemagne Honfo ne reconnaissant pas avoir donné un certificat de nationalité non légalisé, pense que ces documents ont été manipulés à la CENA.
Quid des cas de doublons constatés avec le parti MOELE-Bénin
Sur ce point, le Vice-président pense qu’il y a un complot contre le PRD. « Sur cette question, moi j’ai compris après qu’il a un complot contre le PRD. Je l’ai compris davantage lorsque nous avons rencontrés le chef de l’Etat. A cette occasion, le président de la liste avec laquelle nous sommes en conflit a déclaré que ce n’est pas grave, que lui il peut ne pas aller aux élections. Qu’est ce qui prouve que ce n’est pas après le dépôt de notre dossier que le jeu a été fait? », s’est-il demandé avant de prouver que le PRD n’était pas en manque de candidats, et n’avait pas besoin de faire des débauchages.
Charlemagne Honfo s’est également aligné derrière les arguments du Président Adrien Houngbédji pour faire comprendre que le PRD n’avait pas les moyens de savoir si les candidats seraient capables de remettre leurs dossiers à deux partis différents. Il va conclure en réitérant que les trois motifs soulevés par la CENA sont non fondés.
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