Haiti: le parlement renverse le premier ministre
Le Premier ministre haïtien a été renversé lundi 18 mars par une motion de censure à la Chambre basse. Jean-Henry Céant était fragilisé. Le mois dernier, pendant une dizaine de jours, Port-au-Prince et la plupart des villes de provinces ont été paralysées par des mouvements de protestation.
Des milliers de personnes avaient gagné les rues pour exiger de meilleures conditions de vie et le départ du chef de l’Etat. Quatre-vingt treize députés ont approuvé lundi 18 mars une motion de censure contre le gouvernement haïtien, six ont voté contre et trois se sont abstenus. Cette séance et ce vote expéditif entérinent le départ de Jean-Henry Céant. Il est accusé par les députés de n’avoir pas respecté les engagements pris au mois de septembre lors de sa déclaration de politique générale, et de n’avoir rien fait pour améliorer les conditions de vie de la population, après six mois à son poste.
Le chef du gouvernent n’était pas présent à cette séance d’interpellation, car il répondait au même moment aux questions des sénateurs. Ce qui pousse Jean-Henry Céant à qualifier cette séance d’inconstitutionnelle. Interviewé par le journal haïtien Le nouvelliste, il estime être le Premier ministre en exercice et que c’est sa volonté de faire la lumière sur des dossiers de corruption qui lui vaut cette motion de censure.
Le résultat du vote a été transmis au président Jovenal Moïse, qui a promis d’engager des consultations pour nommer un nouveau Premier ministre. Car des échéances importantes se rapprochent, notamment les législatives partielles d’octobre prochain. Alors qu’une date est déjà prévue pour une prochaine mobilisation antigouvernementale. Ce sera le 29 mars, date anniversaire de la ratification par référendum de la Constitution de 1987.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.