RDC: l’avenir du CNSA alimente les débats

A Kinshasa en RDC,  la réunion tripartite entre le gouvernement, la Commission électorale et le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA) se poursuit. Après la tenue des élections de décembre 2018, les voix se lèvent pour réclamer la suppression de cette structure chargée d’assurer le suivi de l’application des résolutions de l’accord politique du 31 décembre 2016.

Créée en 2016 pour le suivi de l’accord de la Saint-sylvestre, le CNSA traverse des moments difficiles sur la scène politique congolaise. De nombreux politiques demandent sa dissolution. En effet, le député Claudel-André Lubaya, dans son plaidoyer pour la suppression du CNSA, appelle le président de la République, Félix Tshisekedi, à s’impliquer pour obtenir la suppression rapide de cette institution qui selon lui, est budgétivore et empiète sur les prérogatives d’autres institutions reconnues par la Constitution.

Pour CNSA, sa mission continue, étant donné que ce processus électoral n’est pas fini. Selon ses animateurs, il ne pourra être dissout qu’après l’installation effective des élus à tous les niveaux. C’est-à-dire ceux issus de élection présidentielle, législatives et provinciales, mais aussi des élections locales et municipales. Certains membres du CNSA ajoutent qu’il reste également l’application intégrale des mesures de décrispation du climat politique. Pour preuve, le CNSA continue à fonctionner et mène les travaux d’évaluation du processus électoral avec le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Pour rappel, cette institution est créée suite à la crise politique dans laquelle le pays est plongé en 2016 à l’expiration du mandat de l’ancien président Joseph Kabila. Une situation qui a permis aux différents acteurs de se retrouver sous l’égide de la Cenco pour signer l’accord de la saint-Sylvestre qui a conduit la transition jusqu’à l’élection de Félix Tshisekedi à la tête du pays.