Algérie : « l’armée ne laissera pas le pays sombrer dans le chaos, » le Gal. Gaed Salah

Le chef d’état-major de l’armée algérienne a déclaré mercredi que l’armée veillerait à ce que le pays ne sombre pas dans la violence, a annoncé la télévision d’Etat, alors que de nombreuses manifestations ont poussé le président Abdelaziz Bouteflika à quitter le pouvoir le 2 avril dernier.

La démission de Bouteflika n’a pas apaisé les manifestants, qui demandent maintenant le démantèlement de toute une élite dirigeante enracinée depuis des décennies, un passage à plus de démocratie et une répression systémique de la corruption et du copinage. Le général Ahmed Gaed Salah a déclaré que les marches en cours montraient qu’il y avait un consensus sur la manière de sortir de la crise, a rapporté la chaîne. Il n’a pas précisé, mais certains manifestants se sont félicités de l’incitation de Salah à poursuivre les membres de l’élite dirigeante proche de Bouteflika.

L’armée reste l’institution la plus puissante en Algérie, productrice de pétrole et de gaz, depuis des décennies. Jusqu’ici, elle a patiemment encadré les manifestations, pour la plupart pacifiques, qui ont parfois mobilisé des centaines de milliers de personnes. Mardi, Salah, qui a aidé à chasser Bouteflika après l’avoir déclaré inapte à exercer ses fonctions, a déclaré que plusieurs affaires de corruption importantes seraient révélées dans le cadre d’une campagne « de répression pour corruption », a annoncé la chaîne de télévision privée Ennahar. Des centaines de personnes ont de nouveau manifesté mercredi à Alger pour demander davantage de réformes, a diffusé une séquence télévisée.