Bénin – Crise électorale: réaction des acteurs politiques à la proposition de l’Eglise Catholique

A l’issue de la session ordinaire tenue les 21, 22 et 23 mai 2019, la Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) a invité les acteurs politiques sur le chemin du dialogue pour une résolution de la crise qui secoue le pays. Elle s’est même dite disponible pour conduire les discussions. Cet appel a suscité aussitôt des réactions venant des concernés et qui a fait l’objet d’une interview accordée à Rfi.

Il ressort des différentes interventions que l’appel des évêques n’a pas eu un échos négatif auprès des acteurs politiques qui se disent tous prêts pour aller à la table de négociation; mais des exigences sont émises de part et d’autres. C’est le cas de Guy Mitokpè, membre de l’opposition, qui montre sa disponibilité à répondre à l’appel de l’Eglise Catholique; mais cette disponibilité est conditionnée. « Nous ne sommes pas hostiles à cette médiation, sauf que les conditions ne sont pas réunies pour arriver à un dialogue productif et durable. Nous voulons constater d’abord la sincérité du chef de l’État et cela passe par la révocation de cette assemblée frauduleusement installée. », a-t-il confié à Rfi.

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Quand à Soumanou Toléba, membre de l’opposition « constructive », le dialogue est capital et il faut y arriver quel que soit le sacrifice. « Nous devons tout faire pour nous entendre, c’est capital », a-t-il affirmé. Les membres de la mouvance se disent aussi disponibles. D’ailleurs, ils estiment que l’appel des évêques répond à la logique de leur leader qui a toujours fait du dialogue un point capital. Selon Jean Michel Abimbola, la Conférence Épiscopale conforte le vœu du chef de l’Etat, son offre est donc « parfaitement compatible et heureuse ». Mais pour la réussite de ce dialogue, son collègue Gildas Agonkan demande que les attaques contre la 8ème législature cessent. « Quand il y a négociation, il y a toujours de la surenchère, mais qu’on arrête de dire que nous sommes illégitimes, nous avons été élus avec les textes de la République », a-t-il martelé.