Bénin: les nouvelles précisions du procureur sur les violences post-électorales

Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 29 mai 2019, le procureur de la République, Mario Métonou, a donné plus de précisions sur les violences post-électorales puis a indiqué les actions en cours pour la manifestation de la vérité. Il a aussi précisé qu’un juge d’instruction a déjà été saisi pour mieux fouiller et sanctionner à la hauteur de la faute commise les auteurs et poursuivre aussi les commanditaires desdites violences.

A l’issue des événements malheureux des 1er et 2 mai dernier, le parquet a ouvert une enquête pour sanctionner, conformément au code de procédure pénale d’une part et du code du numérique d’autre part, les manifestants identifiés comme fauteurs de trouble et les incitateurs au soulèvement. C’est dans cette logique, explique le procureur, qu’une soixantaine d’individus ont été interpellés puis placé sous mandat de dépôt. Au fil des investigations, clarifie-t-il, il s’est avéré que ce n’était pas un mouvement spontané. C’est plutôt une « action planifiée, concertée et bien coordonnée », dira le procureur de la République.

Au regard de ces éléments nouveaux, renchérit-il, la poursuite des mis en cause en flagrant délit et devant des juridictions séparées ne permettra pas une bonne administration de la justice. C’est fort de cela qu’à l’audience du mardi 28 mai, le parquet s’est déclaré incompétent sur les réquisitions du ministère public. Cela a permis au parquet de mieux se pourvoir. Le parquet, en vertu de l’article 483 du code de procédure pénale, a déjà saisi le juge d’instruction. Ce dernier a inculpé les mis en cause pour participation à un attroupement armé, violences et voies de fait, incitation directe à un attroupement armé et entrave à une enquête de police. Le juge d’instruction a, par la suite, saisi le juge des libertés et de la détention. Ce dernier a placé quatre personnes sous contrôle judiciaire et soixante sous mandat de dépôt.

Les fautes seront mieux appréciées pour une bonne administration de justice devant le juge d’instruction. Les commanditaires du soulèvement, jure le procureur, seront recherchés, interpellés et poursuivis selon les prescriptions de la loi.

7 comments

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Anonyme

Monsieur le Procureur,

J’espère aussi que quand la Justice Internationale va se saisir de ce dossier dans quelques années, vous serez à même de présenter et de défendre tous les argumentaires et moyens que vous avancez actuellement. Les gens vous suivent et au moment opportun, vous serez appelé à vous prononcer sur le plan international. Vous êtes procureur et vous connaissez les implications et conséquences de vos propos actuels et à venir.

J’ai dit…

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    George

    De quel justice internationale vous parlez, il faut être aussi con pour croire qu’il y a une justice internationale. Savez vous qu’il y a des morts en France , des blessés avec yeux crevés ou main arraché avec le mouvement gilet jaune, les manifestants pris sont traduits en comparution directe et sévèrement. Chaque pays à ses problèmes. Depuis le début on a une opposition médiocre comme leur bilan quand ils étaient pouvoir, cherchant la petite bête. Cette stratégie est dépassé personne ne vous écoute

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KDS

Anonyme tu ne dis rien là le procureur faire son travail comme sa se doit si tu es impliqué on va te poursuivre et rien ne se passera le Bénin c’est fini le désordre donc tu content parce que les gens ont brûlé les choses d’autrui à cause de la politique mrs réfléchissez avant de commenté moi je suis apolitique moi mais je suis béninois on peut manifesté pas comme ça merci

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Sam

Vous voulez donc dire cher ami anonyme qu’il n’y a pas eu de commanditaires pour ces actes de violance de vandalisme et pillage de biens d’autrui auxquels tout le monde à assister même l’opinion internationale dont vous parlez ceux sont des actes à punir avec la plus grande rigueur qui soit et les commanditaires et et leurs alliés de bandits doivent être punis et payer les dommages causés

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Dona

Commencez plutot par nous sortir le nom des militaires et policiers qui ont eu recours à l’usage d’arme létale et aussi ceux qui en ont donné l’ordre. Au lieu de divaguer et de raconter des conneries préparez-vous pour répondre au moment venu des actes que vous avez posés sur une foule sans armes. L’histoire est têtue et vous payerez tres cher.

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Tchede

Merci Dona,
Si c’est l’un de leur parent qui fût descendu froidement par tire de Kalarchnicov, ils chercherons déjà les auteurs.
Ce crime de guerre que ce gouvernement a commi contre la population non armée ne sera jamais pardonné.
En plus ils cherchent à intimider les manifestations désormais au bénin. C’est un coup de force contre la démocratie.

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Tchede

Que monsieur le faut procureur sache bien que si ce fameux attroupement non armée dont il parle était planifié, la population serait lourdement armée comme le font les terroristes. Ce qui n’est pas le cas. Cette accusation de ces personnes est une affaire politique non justifiée.