Libye: le maréchal Haftar rencontre enfin Vladimir Poutine
Le commandant de l’armée nationale libyenne Khalifa Haftar s’est entretenu vendredi 31 mai à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine à l’occasion de la première rencontre officielle entre ces deux dirigeants.
Des sources libyennes proches de Haftar ont déclaré qu’il cherchait à convaincre Poutine d’aider à la levée de l’embargo imposé à la LNA par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Les deux hommes ont également discuté de l’assistance russe dans le développement des armes de la LNA, ont-ils ajouté. Haftar était arrivé jeudi dans la capitale russe. L’agence de presse libyenne pro-LNA, citant une source du bureau de Haftar, aurait déclaré que ce voyage était une visite de routine s’inscrivant dans le cadre de la coordination en cours entre la Libye et la Russie en matière de lutte contre le terrorisme. Haftar s’était déjà rendu à plusieurs reprises en Russie, où il a rencontré de hauts responsables des ministères de la Défense et des Affaires étrangères.
Par ailleurs, la LNA a démenti les informations faisant état de la mort de l’un des fils de Haftar, Khaled, lors de la bataille visant à libérer Tripoli des bandes terroristes et criminelles affiliées au gouvernement de l’Accord national (GNA). Il a déclaré que cette affirmation était une rumeur diffusée par la presse des Frères Musulmans. Les activistes ont également allégué la mort de Khaled, affirmant qu’il avait été tué lors d’attaques de drones turcs dans la ville de Gharyan, à environ 80 km au sud de la capitale. Khaled dirige la brigade 106 de la LNA. Il est apparu dans des images à plusieurs reprises, depuis le lancement de l’opération contre Tripoli le 4 avril.
Pendant ce temps, le GNA de Fayez al-Sarraj tablait toujours sur un changement de position du président américain Donald Trump sur la crise libyenne. Les médias de GNA ont salué une lettre de quatre membres du Congrès américain appelant Trump à demander un cessez-le-feu en Libye. Les membres du Congrès ont exprimé leur inquiétude face à l’opération de Haftar, avertissant que celle-ci pourrait déclencher une guerre civile plus violente. Saad Dinar, président du syndicat des travailleurs du secteur pétrolier libyen, a été libéré jeudi après avoir été détenu pendant près d’un mois par les autorités de sécurité de l’Est, a annoncé un proche. Plus tôt dans la journée, Dinar a déclaré sur sa page Facebook qu’il avait été relâché après ce qu’il a décrit comme un « interrogatoire de routine ». La société pétrolière nationale libyenne NOC, basée à Tripoli, a appelé il y a une semaine, à la libération de Dinar.
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