Bénin: 211 classes sans enseignants et 35 cas de grossesse à Avrankou

Les élèves ont repris les cours depuis le 17 septembre 2019. Un mois après, le constat est mi-figue, mi-raisin. Le maire de la commune d’Avrankou dresse un tableau de la situation et sollicite l’appui des autorités compétentes.

Le préfet du département de l’Ouémé, Joachim Apithy faisait depuis quelques jours une tournée statutaire dans les communes sous tutelle. Arrivée à Avrankou, le maire de la commune a saisi l’occasion pour lui soumettre la situation éducative de son territoire. Eugène Lonégnon n’est pas allé par quatre chemins pour exposer les difficultés que vivent les acteurs de l’école. D’abord, il fait savoir au préfet et sa suite que 211 classes attendent toujours leurs enseignants au niveau primaire et 17 attendent au niveau de la maternelle. Il implore le préfet à l’effet d’appuyer un plaidoyer à adresser à qui de droit pour que la situation soit corrigée au plus vite.

Dans les collèges d’enseignement général de la commune, ce ne sont pas les enseignants qui font défaut. C’est la virilité des apprenants qui est indexée. En effet, déclara le maire, 35 cas de grossesse sont déjà enregistrés, un mois après la reprise des cours. Ceci s’explique par le manque de suivi et d’éducation sexuelle des parents. Le maire a invité non seulement les parents mais aussi les acteurs de l’école à accompagner les filles pour que la situation s’améliore.

Le tableau de la situation se présente ainsi qu’il suit: CEG1 Avrankou : 13 cas de grossesse,  CEG2 Avrankou : 3 cas de grossesse, CEG Atchoukpa : 4 cas de grossesse, CEG Kouti: 7 cas de grossesse, CEG Sado: 4 cas de grossesse, CEG Malé: 4 cas de grossesse. En de pareilles circonstances, le discours du préfet n’a pas varié. Des mesures seront prises pour corriger le tir, a-t-il promis.