Bénin: le parti USL très déçu après la rencontre avec Patrice Talon
L’union Sociale Libérale (USL) a participé lundi 15 juillet 2019 à la rencontre tenue au Palais de la Marina avec le chef de l’Etat. Après cette rencontre, les responsables ont tenu un point de presse pour faire certaines clarifications sur les points débattus avec le Président Patrice Talon.
Si d’autres partis ayant participé à la rencontre se disent comblés et convaincus par les résolutions, l’USL pense le contraire et l’exprime clairement. Selon Fidèle Sonon, conseiller au cabinet du président Sébastien Ajavon, c’était une déception totale. « Nous sommes sortis complètement déçus. Pour l’USL nous allions à cette rencontre pour écouter le Président de la République, chef de l’administration publique pour nous dire les dispositions déjà prise pour libérer ce qu’ils ont appelé entre temps le certificat de mise en conformité », a-t-il expliqué.
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Mais contrairement à leur attente, les délégués de l’USL ont été surpris de constater que cette rencontre devrait être consacrée à l’établissement d’un chronogramme afin que le Ministre Sacca Lafia prenne langue avec les partis concernés. « Aussi de cela nous avons eu droit à une séance de réflexion avec l’administration publique pour voir les voies et moyens pour libérer ce document », a-t-il déploré. Pour Fidèle Sonon, c’était du surplace car le chef de l’Etat n’avait pas besoin d’une rencontre pour donner des instructions au Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique.
Divergences sur la conception du dialogue national
L’autre aspect de la rencontre qui a marqué l’USL c’est la conception du chef de l’Etat du dialogue national. Selon Fidèle Sonon, le Président Patrice Talon pense en être le médiateur. Ce qui n’est pas le point de vue de l’opposition. « Nous l’avons dit et martelé; il faut un médiateur neutre choisi par toutes les parties. Le Président de la République étant partie ne peut pas conduire le dialogue », a-t-il souligné.
Au delà de la conduite du dialogue, Fidèle Sonon déplore la volonté du chef de l’Etat de réduire les sujets à débattre et les participants à ce dialogue. « Le Président de la République pense n’inviter que les partis politiques. Ce qui n’est pas notre conception de ce dialogue. Il faut inviter toutes les parties prenantes. Enfin, le Président de la République estime qu’on doit limiter les sujets à discuter à ce dialogue à la révision du code électoral et à la charte des partis politiques. Nous pensons que c’est très réducteur, et nous espérons que la position du Président de la République va évoluer sur la question pour un dialogue franc et inclusif comme lui même l’a souhaité », a conclu Fidèle Sonon.
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