Bénin: doute sur la qualité des enseignants des écoles normales

 Les enseignants reversés de l’année 2008 seront évalués pour en retenir les bons. C’est l’une des décisions issues de la rencontre Gouvernement-centrales et confédérations syndicales du mardi 23 juillet. Il y a de doute sur la qualité des enseignés ciblés alors qu’ils sont désormais détenteurs des diplômes professionnels délivrés par l’Etat béninois.

Les enseignants reversés de l’année 2008 sont sur la braise. Le gouvernement a exprimé le désir de les évaluer à l’effet d’en retenir les meilleurs voire les bons. Les moins performants seront reconvertis dans d’autres secteurs. Mais les représentants syndicaux ne veulent pas se laisser faire. Ils soupçonnent un licenciement programmé. Ce qui nourrit de vives polémiques depuis quelques jours. Des consultations sont même prévues pour recueillir l’avis de tous les concernés à la base avant d’infliger un boycott total à l’évaluation brandie par l’Exécutif afin de se débarrasser de certains enseignants dont les prestations laisseraient à désirer.

Mais dans cette bataille entre partenaires sociaux et gouvernement, ce sont les formateurs de ces enseignants qui sont indirectement indexés. Tous les enseignants recrutés dans des conditions que le régime de la rupture juge inappropriées ont été formés dans les écoles normales. A la fin des formations, ils ont tous obtenus des diplômes professionnels délivrés par l’Etat béninois. Si aujourd’hui leur niveau est remis en cause c’est indubitablement la qualité des inspecteurs, conseillers pédagogiques et enseignants du supérieur, formateurs de la cible, qui en cause. Dans les écoles normales d’institution, ce sont les conseillers pédagogiques et les inspecteurs de l’enseignement qui y donnent les cours. Pareil pour les écoles normales supérieures. Ici, des universitaires pas des moindres interviennent dans la formation des élèves-professeurs.

Douter de la compétence des gens formés par ces élites de l’enseignement est ni plus ni moins une manière de remettre en cause la formation donnée dans les écoles normales et par ricochet les enseignants. Si l’Etat en arrive à remettre en cause les formations qui se donnent dans les écoles normales la seule option qui vaille reste la fermeture de ces lieux de formation le temps de former les formateurs. Autrement, on aura tué le serpent sans lui avoir coupé la tête. Le danger peut resurgir à tout moment.

4 comments

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Aziakou hippolyte

On parle de qualité maintenant comme si quelqu’un est avec quelque chose . C’est députés qui sont à l’assemblée nationale qui sont de bonne qualité? On n’oublie que c’est forgent qu’on devient forgeron . On a qu’à renforcer leur capacité non? On en a mal .Mais ma cœur n’est gèné

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DODJIVI

Vous mélangez tout. Vous n’avez rien compris de la décision du Gouvernement. Cette décision concerne des contractuels.. Donc des gens qui jouissent d’une situation révocable à tout moment. Ils n’avaient aucune garantie avant d’être reversés comme contractuels. Depuis quand ont-ils reçu une formation à l’école normale, sanctionnée par un diplôme.
Vous êtes dans la pure divagation et dans l’intoxication

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Baudouin

Ils ont belle et bien recueil des formations dans les écoles normales (ceux du secondaire en tout cas). J’ai étudié a ENS Natitingou et ils venaient là-bas chaque année (pendant les vacances) .
Ils ont composé dans les matières, validé ces matières pour la plupart .