Bénin – Gestion de la crise politique: les deux choses à faire en urgence, selon Mathias Hounkpè

Travailler à régler le problème de reconnaissance  des partis politiques et ensuite régler le problème de déficit de légitimité sont les deux propositions du politologue Mathias Hounkpè, pour un retour à la paix.

La crise politique au Bénin était en débat la semaine écoulée sur le plateau de l’émission « Sous l’arbre à palabre » de la radio allemande « Deutsche Welle ». Étaient représentés sur le plateau Don Klam Abalo du parti union sociale libérale (opposition), Orden Alladatin du parti progressiste (mouvance au pouvoir) et le politologue Mathias Hounkpè. Pour ce dernier, la main tendue du président de la République est un tremplin pour la classe politique béninoise notamment pour les forces de l’opposition de régler leur problème d’enregistrement et d’existence légale.

Pour ce faire , il invite les deux camps antagonistes à mettre de l’eau dans leur vin, à régler ce qui urge pour penser à l’avenir du pays. Selon l’administrateur du programme de gouvernance politique à l’Open Society Initiative for West Africa (Osiwa), deux choses sont urgentes pour résoudre la crise:

• La première concerne l’enregistrement et la reconnaissance légale de certains partis politiques:
• La deuxième;  travailler à faire acquérir plus de légitimité à la huitième mandature de l’Assemblée nationale.

Pour Mathias, ces deux urgences permettront un retour à la paix, gage de développement du pays. « Je crois qu’il faut le plus rapidement possible le finaliser (la conformité des partis politiques – ndlr) en s’assurant qu’on reste dans le respect strict de la loi » indique-t-il. Il faut ensuite, poursuit-il, régler le problème du déficit de légitimité du Parlement et préparer sereinement les élections sans oublier d’œuvrer de manière à ce que  de telles difficultés n’aient plus droit de cité dans la République; conclut-il.