Crise en Bolivie: l’ex-président Evo Morales est parti se réfugier au Mexique
Élu pour la première fois en décembre 2005, Evo Morales a démissionné le 10 novembre 2019 après des semaines de manifestation contre sa réélection contestée. L’ex-président bolivien s’est envolé pour le Mexique, où il a obtenu l’asile politique.
Le désormais ex-président bolivien, Evo Morales, qui s’est dit menacé dans son pays, était à bord d’un avion militaire mexicain dans la nuit de lundi 11 à mardi 12 novembre pour rejoindre le Mexique, où il a obtenu l’asile, alors que l’armée bolivienne a annoncé vouloir prêter main forte à la police pour ramener l’ordre.
«Frères et sœurs, je pars pour le Mexique», a twitté lundi peu après 21h30 heure locale Evo Morales, qui a démissionné dimanche. «Ça me fait mal d’abandonner le pays pour des raisons politiques, mais je serai toujours attentif. Je reviendrai bientôt avec plus de force et d’énergie».
Hermanas y hermanos, parto rumbo a México, agradecido por el desprendimiento del gobierno de ese pueblo hermano que nos brindó asilo para cuidar nuestra vida. Me duele abandonar el país por razones políticas, pero siempre estaré pendiente. Pronto volveré con más fuerza y energía.
— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) November 12, 2019
Quelques minutes plus tôt, des médias locaux ont annoncé qu’un avion militaire mexicain avait atterri dans un aéroport de la région centrale de Cochabamba, le fief du leader socialiste, après une escale à Lima, comme l’avaient indiqué les autorités péruviennes.
Evo Morales est accompagné de son fils et de l’ex-vice-président Alvaro García. Le Paraguay avait lui aussi proposé l’asile politique au président bolivien déchu, mais celui-ci « a finalement choisi d’aller au Mexique », a ajouté Euclides Acevedo. Il a toutefois indiqué que l’avion pourrait de nouveau faire escale à Lima, au Pérou, avant d’arriver à Mexico.
Ya despegó el avión de la Fuerza Aérea Mexicana con Evo Morales a bordo. De acuerdo a las convenciones internacionales vigentes está bajo la protección del de México. Su vida e integridad están a salvo. pic.twitter.com/qLUEfvciux
— Marcelo Ebrard C. (@m_ebrard) November 12, 2019
L’ancien paysan a démissionné sous la pression de l’armée et des manifestations violentes de ses opposants, en pleine crise déclenchée par sa réélection controversée le 20 octobre. L’ancien président bolivien a passé près de quatorze ans au pouvoir, un record de longévité dans un pays habitué aux soubresauts politiques. Evo Morales part et laisse derrière lui un dangereux vide politique difficile à combler, tant il personnalisait le pouvoir. En Bolivie, le siège du pouvoir est désormais vide.
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