France: le ministre Dupond-Moretti recadre sèchement une députée après une faute de français (Vidéo)

Eric Dupond-Moretti : voici ces conditions avant d’accepter son portefeuille ministériel

En France, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a recadré la députée du Calvados Nathalie Porte. Celle-ci déposait un amendement qui vise à inscrire dans la loi le recours à un « français correct » pour pouvoir saisir le Conseil économique, social et environnemental.

Jeudi 17 septembre, à l’Assemblée nationale, le garde des Sceaux a sèchement recadré la députée Nathalie Porte, rapporte Le Figaro. Lors de l’examen du projet de loi sur la réforme de la saisine du Conseil économique, social et environnemental (CESE), la parlementaire LR du Calvados a voulu faire passer un amendement visant à inscrire dans cette loi la nécessité d’un « français correct » pour pouvoir saisir le CESE.

Selon Le Figaro, l’amendement proposé par la députée du Calvados a suscité quelques remous au sein de l’Assemblée, avant même que le Garde des Sceaux n’intervienne. « Je trouve cela assez cocasse, mais aussi discriminatoire. On a des gens qui ont parfois des problèmes d’orthographe, ça peut arriver », a souligné Erwan Balanant, député (Modem) du Finistère et rapporteur du projet de loi concerné. Un point de vue manifestement partagé par Éric Dupond-Moretti qui n’a pas hésité à recadrer sèchement Nathalie Porte.

 Il y avait un « t » de trop

« Pardonnez-moi, Madame la députée, je suis très choqué par cet amendement. Je voudrais vous dire, mais je ne vais pas m’étendre là-dessus, que quelqu’un qui m’est très proche, et qui a la même nationalité que la nôtre, est allé un an à l’école et qu’elle n’écrit pas le français comme vous », a déclaré l’ancien ténor du barreau. « Je pense en particulier à ma mère, qui a quitté son pays d’origine pour fuir la misère et est arrivée dans ce grand pays », a-t-il ajouté.

« Je voudrais également vous dire que vous avez présenté votre amendement, et que vous avez dit : ‘Il devra-t-être.’ Il y avait un ‘t’ de trop, et pourtant, votre amendement, nous l’examinons. » L’amendement en question a finalement été rejeté par l’Assemblée.