Vive tension en Catalogne après la destitution du président régional par la Cour suprême espagnole
Le président de la Catalogne, Quim Torra, a été destitué par la Cour suprême espagnole. Une destitution qui a plongé la région dans la tourmente.
C’est peut-être encore reparti pour de grosses manifestations en Catalogne. La Cour suprême d’Espagne a décidé de destituer son président régional, jugeant lundi que Torra avait violé la loi électorale, ouvrant la voie à sa destitution immédiate en tant que chef séparatiste de la région.
Le tribunal a confirmé la décision du tribunal régional de l’année dernière selon laquelle Torra était coupable de désobéissance pour avoir pris trois jours pour retirer les banderoles et les rubans jaunes drapés sur les bâtiments publics en soutien aux dirigeants pro-indépendance emprisonnés lors d’une campagne électorale en 2019, au mépris de la commission électorale.
Appel à la « désobéissance civile »
La destitution de Torra est entrée en vigueur lundi après-midi. Ses avocats prévoient de porter le combat devant la Cour constitutionnelle du pays et éventuellement devant la Cour européenne des droits de l’homme, arguant qu’il s’agit d’une violation des droits fondamentaux de Torra à la liberté d’expression et à un tribunal impartial.
Dans une déclaration écrite, Torra a déclaré que les tribunaux avaient «perturbé le fonctionnement normal» des institutions catalanes, «forçant l’administration catalane dans une situation provisoire que les citoyens de ce pays ne méritent pas et au milieu d’une pandémie». «En Espagne, la soif de vengeance est plus grande que le respect de la santé et de la vie des gens, ou de la survie des entreprises et des emplois», écrit-il. «L’Etat espagnol a de nouveau contraint la Catalogne à une situation exceptionnelle, alors que l’Union européenne reste inexplicablement passive.»
S’exprimant lors d’une conférence de presse quelques heures plus tard, Torra a encouragé les partisans à répondre par «plus de désobéissance civile». «Préparons-nous pour une rupture démocratique, pacifique et désobéissante [avec l’Espagne]», a-t-il déclaré. La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González, a défendu la séparation des pouvoirs dans le pays et a déclaré que «nous sommes tous obligés de respecter la loi».
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