Mali: 15 djihadistes, dont un chef d’Ansare Dine, condamnés à mort
Vendredi 13 novembre 2020, quatorze combattants et un chef djihadiste ont été condamnés à la peine capitale. Ils étaient jugés pour des opérations menées dans le sud du pays, à la frontière ivoirienne et burkinabè.
Un tribunal de la capitale malienne Bamako a condamné, vendredi, 15 terroristes présumés à la peine de mort, ont rapporté des médias maliens. Selon le média en ligne « maliweb », les 15 terroristes sont accusés d’avoir mené des attaques près des frontières burkinabè et ivoirienne, dans le sud du Mali. Sur les 15 accusés, seuls trois étaient présents à l’audience, dont Souleymane Keita, un des chefs du groupe armé Ansare Dine, a précisé le média, rappelant que l’intéressé avait été arrêté en 2016.
Le Malien Souleymane Keita, principal accusé, était tout de blanc vêtu. Avec un début de calvitie, cheveux grisonnants, il a clairement affirmé qu’il n’était pas un terroriste, mais un jihadiste. En 2013, affirme-t-il à la barre, il a participé, dans les rangs des islamistes du groupe Ansar Dine de Iyad Ag Ghali, à l’attaque de la localité de Konna dans le centre du Mali, attaque qui a déclenché l’intervention militaire française.
Par la suite, Souleymane Keita prend la tête de combattants jihadistes qui opéraient au sud du Mali, aux frontières de trois pays : le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. L’intention était claire : installer dans cette zone une branche du groupe Ansar Dine avec recrutement et opérations militaires.
Deux de ses compagnons originaires du Burkina Faso comparaissaient également. Ils ont reconnu avoir mené des attaques notamment dans des localités maliennes situées à la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ils sont entre autre reconnus coupable de « terrorisme, détention d’armes de guerre, et assassinats ». Tous les trois sont condamnés à morts. Les douze autres, absents à l’audience, ont été condamnés à la peine capitale par contumace.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.