Chaos au Capitole: pour Obama, Clinton et Bush, c’est Donald Trump qui a « allumé la mèche »

Les trois prédécesseurs de Donald Trump lui imputent explicitement la responsabilité des graves violences perpétrées ce mercredi au Capitole.

Les trois anciens présidents américains Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton ont vivement réagi aux graves violences qui ont touché le Capitole à Washington, mercredi, où des militants pro-Trump ont envahi le Congrès. Le bilan provisoire est de quatre morts.

« Déshonneur », « honte, « tragédie nationale »… Tous les anciens présidents américains, de Jimmy Carter à Barack Obama, ont fermement condamné les violences qui ont éclaté au Capitole, mercredi 6 janvier.

Dans l’après-midi, des partisans de Donald Trump ont fait irruption dans le bâtiment du Congrès pour protester contre la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle. Une femme, touchée par un tir de la police, est morte lors de ces heurts.

« L’Histoire se souviendra des violences aujourd’hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l’issue d’une élection, comme d’un moment de déshonneur et de honte pour notre pays », a jugé le démocrate Barack Obama dans un communiqué. 

« Mais on ne regarderait pas la vérité en face si on considérait cet événement comme une surprise totale », a-t-il ajouté, dénonçant le « crescendo violent » des derniers mois, alimenté par le refus des républicains de « dire la vérité » sur les résultats de l’élection. Ces derniers mois, Donald Trump a continuellement refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden, affirmant sans preuves que le scrutin avait été « volé ».

« La mèche a été allumée par Donald Trump »

Le démocrate Bill Clinton a lui aussi dénoncé une « attaque sans précédent » contre les institutions américaines, « nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée »« La mèche a été allumée par Donald Trump », a accusé l’ancien chef d’Etat. 

Pour le républicain George W. Bush, l’irruption de partisans pro-Trump au Capitole et l’interruption de la séance de certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle pendant plusieurs heures étaient dignes d’une « république bananière »

« Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l’élection et par le manque de respect montré aujourd’hui à l’égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l’ordre », a souligné le 43e président des Etats-Unis. 

« C’est une tragédie nationale et cela ne représente pas ce que nous sommes en tant que nation », a abondé l’ancien chef d’Etat démocrate Jimmy Carter, qui a appelé à « un dénouement pacifique ».