Afrique - Sport CAF Romaric Déguénon 3 mars 2021 à 12 h 26 min 0 Commentaires

Election à la CAF: le candidat ivoirien Jacques Anouma défie la FIFA

Selon les informations du journal L’Equipe, le candidat ivoirien à présidence de la CAF, Jacques Anouma, ne se reconnait pas dans le protocole de Rabat signé par la FIFA et les quatre prétendants en course pour faire du Sud-africain, Patrice Motsepe, le futur président du foot africain. L’Ivoirien compte maintenir sa candidature.

Nouveau rebondissant dans la course à la présidence de la CAF dont l’élection aura lieu le 12 mars prochain à Rabat au Maroc. Le weekend dernier, on apprenait que les quatre candidats en lice, moyennant des postes confortables au sein du futur organigramme, s’étaient convenus avec la FIFA pour se retirer des élections au profit du Sud-africain, Patrice Motsepe, soutenu par l’instance mondiale du football.

Mais, selon le journal L’Equipe, le candidat ivoirien, Jacques Anouma, n’a pas renoncé à se présenter. Dans sa parution du mardi, le quotidien français a révélé que l’ancien président de la FIF ne se reconnait pas dans l’accord trouvé entre les candidats africains et les émissaires de la FIFA et compte bien maintenir sa candidature.

«Pour lui, le texte signé à Rabat n’était qu’un PV de réunion qui ne l’engage pas à un accord définitif», souligne le quotidien sportif. Alors qu’il lui a été proposé un poste de «conseiller spécial» dans la future administration de Motsepe, l’homme de 69 ans est persuadé qu’il peut viser le poste suprême et compte aller jusqu’au bout.

La FIFA menacée, met la pression

Alors qu’il s’attendait à rencontrer seulement les deux autres candidats d’Afrique de l’Ouest, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya, Anouma n’a pas apprécié d’apprendre au dernier moment que Motsepe serait également présent à Rabat, se sentant piégé. Ce qui l’aurait amené à faire cavalier seul.

Un choix qui commence à faire peur à la FIFA, qui tente de tirer les ficelles en coulisses et qui a fait de Motsepe son candidat. Certains estiment d’ailleurs que ce n’est pas un hasard si Anouma a reçu le 26 février un courrier de l’instance dirigeante du ballon rond lui demandant des comptes sur le financement de sa campagne. La FIFA soupçonne le candidat d’avoir bénéficié d’un soutien financier de 15,3 millions d’euros (dix milliards de francs CFA) émanant des autorités ivoiriennes.

«Il est à noter que le candidat ne reçoit pas de financement des autorités ivoiriennes, ces dernières s’étant engagées, à travers le communiqué sanctionnant le conseil des ministres du 20 janvier 2021, à mener des actions diplomatiques et relationnelles pour la promotion de la candidature», a répondu Anouma dans un communiqué.