Affaire Madougou: « Personne ne nous fait peur, nous voulons protéger les Béninois », Alain Orounla
Le Ministre de la communication et de la poste, porte-parole du gouvernement, est revenu sur les motifs de l’arrestation et la mise de détention provisoire de Reckya Madougou. Alain Orounla a évoqué les faits reprochés à la mise en cause.
Pour le porte-parole du gouvernement, la procédure pénale en cours contre Reckya Madougou ne souffre d’aucun vice. Sur les circonstances de l’arrestation intervenue sur le pont de Porto-Novo, Alain Orounla estime qu’on n’avait pas besoin d’une convocation préalable comme cela est agité dans l’opinion.
Il n’y a pas d’obligation à adresser une convocation préalable. Ça fait partie des subtilités du code de procédure.
Alain Orounla sur Frissons radio.
Il pense que ce sont les partisans de la mise en cause qui ont transformé la chose en spectacle, sinon ça n’en était pas un. « C’est l’orchestration de nos amis qui ont peut-être donné lieu à ce spectacle ; mais cela n’entache pas la régularité de la procédure, ni son bien-fondé et sa légitimité », a-t-il rassuré.
Alain Orounla sur les faits reprochés à Reckya Madougou…
Selon le ministre de la communication, les faits reprochés à Reckya Madougou sont graves. Dame Reckya Madougou est soupçonnée d’un crime grave. « Elle est soupçonnée de vouloir attenter à la tranquillité publique, poser des actes de violence, des assassinats planifiés », a-t-il ajouté.
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Pour Alain Orounla, face à des faits aussi graves, il est de la responsabilité du parquet d’agir, et on a forcément besoin de preuves à ce stade du dossier. « On n’a pas besoin à ce stade de preuves. Il nous suffit d’avoir des indices. Et là, nous avons plus que des indices concordants. On a des aveux de ceux qui étaient supposés commettre le crime », a-t-il déclaré.
« Il n’y a pas d’opposant dans une procédure pénale »
Alain Orounla s’oppose à l’opinion de ceux qui font fixation sur le statut d’opposant de Reckya Madougou. « Je ne suis pas d’accord lorsqu’on parle d’opposant; parce qu’il n’y a pas d’opposant dans une procédure pénale », a-t-il dit au micro de Frissons radio.
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Il y a des mis en cause, il y a des gens soupçonnés et il y a des règles pour mener une enquête donc il ne s’agit pas d’opposant, parce que ça c’est pas une infraction.
Alain Orounla.
Selon certaines opinions, Reckya Madougou serait victime d’un acharnement politique parce qu’elle se positionne comme une concurrente de taille face au régime en place. Elles vont même loin en disant qu’elle ferait peur au pouvoir.
Mais face à ces points de vue, Alain Orounla pense qu’il ne s’agit pas d’une question de peur. « Personne ne nous fait peur, ce n’est pas une question de peur, nous voulons protéger les Béninois », a-t-il déclaré.
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