« Il n’y a pas de raison de ne pas utiliser » le vaccin AstraZeneca, selon l’OMS

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Alors que le mouvement de désaffection à l’égard d’AstraZeneca se poursuit dans plusieurs pays européens, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est montée au créneau pour défendre le vacin.

L’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré ce vendredi qu’il n’y avait « pas de raison de ne pas utiliser » le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19. « Oui, nous devrions continuer à utiliser le vaccin d’AstraZeneca », a affirmé Margaret Harris, une porte-parole de l’OMS au cours d’un point de presse de l’ONU à Genève. « Il n’y a pas de raison de ne pas l’utiliser », a-t-elle ajouté. Ce vaccin est le seul homologué par l’organisation, avec celui de Pfizer-BioNTech.

Cette réaction fait suite à la suspension du vaccin britannico-suédois dans plusieurs pays européens en raison de la formation de caillots sanguins et de l’apparition d’allergies chez certains patients. En effet, le Danemark, l’Islande et la Norvège ont annoncé hier la suspension des injections du vaccin d’AstraZeneca en invoquant le principe de « précaution ». La Bulgarie leur a emboîté le pas ce vendredi et la Thaïlande a retardé sa campagne de vaccination. 

Aucun mort lié au vaccin AstraZeneca

Les experts de l’OMS vont se pencher sur les informations évoquant des formations de caillots sanguins, rapporte Margaret Harris. La porte-parole de l’OMS note toutefois qu’aucun lien de cause à effet n’avait été trouvé. « Toute alerte de sécurité doit faire l’objet d’une enquête », souligne-t-elle. « Nous devons toujours nous assurer que nous étudions toutes les alertes de sécurité quand nous distribuons des vaccins et nous devons les passer en revue, mais il n’y a aucune indication de ne pas l’utiliser. »

Elle a aussi rappelé qu’à la date du 9 mars, plus de 268 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 avaient été administrées à travers le monde depuis le début de la pandémie, sur la base de chiffres obtenus par l’OMS auprès des autorités de chaque pays. « Aucun mort n’a été lié à l’administration de vaccins contre le Covid-19 jusqu’à cette date », précise la porte-parole.

Ces doutes pourraient avoir des conséquences importantes sur les campagnes de vaccination – assurées par le système Covax, mis en place par l’Alliance pour les vaccins (Gavi), l’OMS et le CEPI – des nations pauvres privées de vaccins jusqu’à fin février. Ces pays n’ont pas forcément d’autre alternative que d’utiliser le vaccin d’AstraZeneca. Il représente l’essentiel des 347 millions de doses qui doivent être distribuées au premier semestre de cette année par le biais de ce dispositif humanitaire.