« L’arrestation de Joël Aïvo est un mauvais signe », Me Sadikou Alao

Le second mandat du président Patrice Talon s’annonce avec la poursuite des arrestations des voix critiques contre le régime. L’interpellation  le jeudi 15 Avril dernier de l’agrégé de droit Joël Aîvo a surpris plus d’un.

Pour le président du Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (GERDESS AFRIQUE),Me Sadikou Alao joint par la radio DW, l’arrestation de Joël Aïvo avec le chef d’accusation d’atteinte à la sûreté de l’Etat est un mauvais signe.

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Pour ce défenseur des droits humains « après cette victoire électorale que les uns et les autres qualifieront comme ils voudront, on ne pouvait pas s’attendre à ce que le professeur Aivo soit enlevé et soumis à tel questionnement à la brigade économique et financière (BEF) » ; fait remarquer Me Sadikou Alao.

Selon lui, « c’est un mauvais signe parce que tout le monde pensait qu’après la victoire tant souhaitée, Talon aurait travaillé à resserrer les rangs des béninois pour aller loin vers les futurs combats de développement .Si tant est que le développement soit sa préoccupation », indique-t-il.

Le processus électoral qui a conduit à l’élection de Patrice Talon pour un second mandat a été jonché de manifestations parfois violentes. Pour le gouvernement, les manifestants seraient des jeunes gens manipulés par des leaders politiques de l’opposition.

Ces violences pré-électorales, a fait savoir le gouvernement, ne resteront pas impunies. C’est dans cette optique, que le candidat recalé du front pour la restauration de la démocratie a été interpellé. Auditionné à la brigade économique et puis par le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Joël Aïvo fut déposé en prison sous le chef d’accusation d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de blanchiment de capitaux.

3 comments

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PATRICE AZANKPO

Le Bénin a perdu une grande richesse qui lui donnait une parfaite image étonnante de la démocratie sur le plan international.

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Salem

Le pays retrouve sa respectabilité précédemment perdue pendant les dix ans de règne du régime abject de Yayi. L’impunité qui était garantie à tous les criminels économiques et de sang est désormais derrière nous. L’anarchie et la barbarie n’ont rien à voir avec la démocratie. Tous ceux qui ont une responsabilité dans les dernières violences Nago doivent l’assumer sans état d’âme. N’en déplaise à ceux qui ont toujours pris notre pays comme une simple mangeoire pendant la période de leur règne et qui ont perdu la tête depuis qu’ils n’ont plus ces privilèges illicites.
Force ne doit rester qu’à la loi.

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La rupture

Vous voulez certzinement dire que quand on dit que l’imam est brûlé, faut plus demander d’après sa barbe. Aïvo arrété çz devient inquiétant, il vzut mieux prendre lz poudre d’estampette.