La Russie a massé plus de 150.000 soldats près de l’Ukraine (Union européenne)
La Russie a massé plus de 150.000 soldats le long de sa frontière avec l’Ukraine et en Crimée, a déclaré lundi le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell.
Depuis plusieurs semaines, les heurts se sont multipliés entre Kiev et les séparatistes pro-russes de l’est du territoire ukrainien, tandis que des dizaines de milliers de soldats russes ont été déployés à proximité, laissant craindre une opération militaire d’ampleur. « Ce sont plus de 150.000 soldats russes qui se massent aux frontières de l’Ukraine et en Crimée. Le risque de nouvelle escalade est évident », a déclaré lundi le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell. C’était lors d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, qui ont été informés sur le sujet par leur homologue ukrainien.
Josep Borrell a déclaré que l’UE ne prévoyait pas pour l’instant de nouvelles sanctions contre la Russie ni d’expulsions de diplomates.
Recrudescence des violences
Les forces ukrainiennes affrontent les rebelles pro-russes dans l’est du pays depuis 2014, dans une guerre qui a fait plus de 13 000 morts. Après des mois d’une relative accalmie, les violences ont considérablement augmenté depuis le début de l’année, tandis que la Russie a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière pour ce qu’elle présente comme des « exercices militaires ».
Selon Kiev, une trentaine de soldats ukrainiens a été tuée sur le front depuis le début de l’année, contre 50 pour l’ensemble de 2020. Les rebelles ont fait état d’au moins vingt morts dans leurs rangs depuis janvier. Depuis des semaines, Kiev dit craindre une invasion russe pure et simple, et accuse le Kremlin de chercher, avec les séparatistes, à provoquer un casus belli qui justifierait une telle intervention.
Moscou s’est jusqu’à présent contenté, selon Kiev et les Occidentaux, de soutenir financièrement et militairement les séparatistes, tout en démentant toujours toute présence de ses forces sur le front. Soufflant le chaud et le froid ces deux dernières semaines, la Russie a assuré qu’elle ne « menaçait personne », tout en accusant Kiev de « provocations », sur fond de tensions exacerbées avec les États-Unis.
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