L’armée centrafricaine en état d’alerte maximale à la frontière avec le Tchad
La situation sécuritaire à la frontière avec le Tchad préoccupe sérieusement les autorités centrafricaines. Les autorités militaires de la RCA qui accusent régulièrement le Tchad d’ingérence, assurent réagir à « tout mouvement illégal du côté tchadien, des personnes armées sur le territoire centrafricain ».
La mort du président tchadien, Idriss Déby, et la désignation de son fils, Mahamat Kaka, comme chef d’Etat, préoccupent les autorités militaires de la RCA à cause de l’instabilité sécuritaire que pourrait engendrer cette transition brusque. Mais, l’Etat-major des forces armées centrafricaines a tenu à rassurer, jeudi, la population centrafricaine, quant à la situation à la frontière avec le Tchad.
« Les unités des FACA (Forces armées centrafricaines) situées à la frontière de la RCA avec le Tchad, dans le nord de la République, sont en état d’alerte maximale pour empêcher les rebelles des groupes armés illégaux de franchir les frontières centrafricaines », a annoncé, dans un communiqué, jeudi, le commandant d’aviation, Augustin Ndango-Kpako, porte-parole de l’Etat-major des FACA, rapporté par l’agence Anadolou. L’armée centrafricaine a souligné qu’en aucun cas, les forces de défense centrafricaines ne franchiront la frontière de la République du Tchad, « même en cas de poursuite de rebelles ».
« Tout mouvement illégal du côté tchadien, des personnes armées sur le territoire centrafricain à travers la frontière, sera fermement réprimé » et « tous les bandits et membres de groupes criminels seront punis, conformément à la loi de la République centrafricaine », a averti l’Etat-major des armées. L’armée centrafricaine a souligné que les rebelles et les mercenaires, qui n’ont pas déposé les armes et qui mènent des opérations militaires contre les forces gouvernementales, seront éliminés.
« La protection de la population et du territoire national est au cœur d’une stratégie d’adaptation aux menaces des groupes armés. Ceci relève également de la sauvegarde de notre frontière fluviale et de la sûreté aérienne », a noté l’armée centrafricaine.
Le Tchad régulièrement accusé d’ingérence en Centrafrique
Plusieurs sites et médias centrafricains accusent le Tchad de dépêcher un contingent de militaires en renfort aux groupes armés opposés au régime de Bangui. Entre 2013 et 2014, de nombreux Tchadiens vivant en Centrafrique avaient été pris à parti par des Centrafricains, qui accusaient le Tchad de soutenir des groupes rebelles opposés au régime de Bozizé et de Michel Djotodia. Les interminables conflits armés en République centrafricaine depuis 2003 ont fait fuir près de 20 000 Centrafricains au Tchad.
En décembre, plusieurs rumeurs s’étaient emparées des réseaux sociaux, faisant état de la présence de contingents tchadiens dans les groupes rebelles proches de l’ancien président, François Bozizé. En Janvier dernier, le Tchad a démenti la présence de ses combattants parmi les assaillants qui ont attaqué la ville de Bangui, la capitale centrafricaine.
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