« En Afrique, la France tue plus que le SIDA et Ebola réunis », Nathalie Yamb

Nathalie Yamb, la nouvelle égérie « anticolonialiste », a donné de la voix suite aux déclarations du Président français, Emmanuel Macron, lundi 13 janvier à Pau, devant les Présidents des pays du G5 Sahel.

Sur invitation du Président français, Emmanuel Macron, les Chefs d’Etats du G5 Sahel se sont réunis dans le sud-ouest de la France pour discuter de l’avenir de leurs relations notamment de la présence des troupes françaises au Sahel. Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron a dénoncé avec colère les discours anti-français. «Les discours que j’ai pu entendre ces dernières semaines sont indignes» parce qu’ils servent d’autres intérêts, «soit ceux des groupements terroristes, soit ceux d’autres puissances étrangères qui veulent simplement voir les Européens plus loin, parce qu’elles ont leur propre agenda, un agenda de mercenaires», a dénoncé le Président français, dans une possible allusion notamment à la Russie. «Moi je sais qui est tombé pour la sécurité des Maliennes et des Maliens, des Nigériens et des Burkinabè: des soldats français», a-t-il martelé, en référence aux 41 militaires français tués au Sahel depuis 2013.

Mais, pour la militante suisso-camerounaise, Nathalie Yamb, cette comparaison du locataire de l’Elysée n’est que de l’outrecuidance. « Avoir l’outrecuidance de comparer vos quelques morts aux milliers de locaux qui ont été tués et estropiés à cause ou malgré la présence de l’armée française au Sahel contribue à radicaliser les populations. En Afrique, la France tue plus que le sida et Ebola réunis. », a écrit la « dame de Sotchi » dans une publication sur son compte Twitter.

Nathalie Yamb, après son intervention contre la « Françafrique » lors du sommet Russie-Afrique à Sotchi, a été expulsée de Côte d’Ivoire pour « activité incompatible avec l’intérêt national », selon les autorités ivoiriennes. A Sotchi fin octobre, Mme Yamb avait notamment déclaré lors d’une conférence : « La France considère toujours le continent africain comme sa propriété (…) Nous voulons sortir du Franc CFA (…) Nous voulons le démantèlement des bases militaires françaises qui sous le couvert d’accords de défense bidons, ne servent qu’à permettre le pillage de nos ressources, l’entretien de rebellions, l’entraînement de terroristes et le maintien de dictateurs à la tête de nos Etats ».