Togo-présidentielle 2020: la mission d'observation de l'église rejetée, les prélats s'indignent
Les Togolais sont appelés aux urnes le 22 février prochain pour élire leur nouveau président. Dans le cadre ce scrutin, le conseil épiscopal Justice et paix qui a formulé une demande d’observation du processus n’a pas été autorisée.
La conférence épiscopale du Togo a donné de la voix après le refus du ministère de l’administration territoriale à l’autoriser pour sa mission d’observation. Dans un communiqué publié le 3 février dernier, la conférence épiscopale a rejeté les raisons avancées par l’autorité ministérielle pour bloquer sa demande. En effet, Payadowa Boukpessi estime que les évêques ont une position partisane et ne pourront donc pas observer le scrutin. Ils auraient également repris à leur compte les réclamations de l’opposition sur la Céni, la Cour constitutionnelle et le code électoral.
Des accusations démontées par les prélats. « La conférence des évêques du togo réaffirme qu’elle n’a jamais adopté de position partisane (…). Mais simplement appelé au respect de la justice et des valeurs démocratiques » écrivent-ils dans le communiqué. L’observation que se proposait d’organiser le conseil épiscopal Justice et paix « était totalement gratuite et volontaire ». Depuis le début du processus électoral, la conférence épiscopale et le pouvoir ne partagent pas vraiment les mêmes points de vue sur plusieurs points clés du cycle électoral.
Pour rappel, sept candidats sont officiellement en lice pour cette élection dont le président sortant Faure Gnassingbé est candidat à sa propre succession. L’ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo et l’opposant Jean-Pierre Fabre se disputent le leadership au sein de l’opposition.
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