Bénin : mea culpa de Valentin Somassè qui invite les acteurs politiques à la repentance

Ancien député et ancien coordonnateur du Projet d’appui aux filières lait et viande (PAFILAV), l’honorable Valentin Somassè était parmi les honorables invités du nouveau mouvement politique dénommé « Bâtissons le Bénin Nouveau » mis sur les fonts baptismaux ce samedi 18 Novembre 2017 dans la salle Divine du Centre de Promotion Artisanal.

Au cour de son adresse à ce nouveau née (un mouvement politique exclusivement constitué de jeunes)de la classe politique béninoise, l’honorable Valentin Somassè a fait son mea culpa sur le niveau de développement du pays.

À l’en croire, le niveau de développement socio économique du Dahomey devenu le Bénin est le résultat des errements et des mauvais choix opérés par les aînés.

« …Je fais  partie de ceux qui ont fait que  le Dahomey devenu Bénin est ce qu’il est aujourd’hui » a-t-il reconnu.

Pour lui, il est important de faire toucher du doigt les erreurs des aînés afin que la nouvelle génération prenne conscience de ces erreurs, des errements, des égarements et de manque de vision de développement qui ont caractérisé la gestion du pays depuis l’accession à la souveraineté nationale et internationale.

« Je suis parmi ceux qui ont détruit le Bénin. Quand j’ai eu mon Bac en 1972, je suis allé  étudier à l’extérieur au frais de l’État. Rentré au pays, on m’a tout de suite nommé  à un poste. Donc, nous sommes des privilégiés. Mais, nous avons fait assez d’erreur  » a-t-il indiqué.

Pour lui, la jeunesse qui s’engage de plus en plus ne doit pas emprunter les mêmes voies d’égarement et d’erreurs. Elle doit tenir compte des erreurs du passé et tirer des expériences acquis au fil des ans par les aînés pour mieux avancer sur le terrain du développement.

En voilà un qui a acquis de la sagesse avec l’âge; est-on tenté de dire. En tout cas, les propos de cet ancien député de la République tranche bien avec certains carriéristes politiques décidés à sucer le pays jusqu’à la moelle épinière. Débarrassés de leur juge intérieur, il y a des profiteurs de la République, tels des caméléons prenant les couleurs de tous les régimes, certains politiciens n’ont pas le temps de penser au développement du pays et à la situation de la jeunesse. Pas le temps de faire un examen de conscience pour analyser leur contribution à la marche du pays. « Régimiste » jusqu’au bout, ils sont prêts à pactiser avec n’importe quel pouvoir; pourvu qu’ils y trouvent leur compte.