Afrique du sud : et c’est parti pour la course à la succession à la tête de l’ANC

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Jacob Zuma a donné samedi dernier son dernier discours au Congrès national africain (ANC), alors que le seul parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid se préparait à choisir son prochain chef, et probablement son futur président.

L’élection est peut-être le moment le plus crucial pour l’ANC dans ses 23 années de pouvoir. Les accusations de scandale et de corruption ont entaché la présidence de Zuma et le parti qui a lancé le gouvernement de la majorité noire sous Nelson Mandela, lauréat du prix Nobel de la paix, est maintenant profondément divisé, son image étant ternie ici et à l’étranger.

La course à la succession de Zuma, 75 ans, à la tête de l’ANC, a été dominée par le vice-président Cyril Ramaphosa, 65 ans, généralement favorisé par les marchés financiers, et Nkosazana Dlamini-Zuma, 68 ans, ex-ministre, ex-présidente de la Commission de l’Union africaine et l’ex-femme de Zuma.

Zuma, qui soutient Dlamini-Zuma dans la course, peut rester chef de l’Etat jusqu’en 2019. L’ANC annoncera le successeur de Zuma dimanche, concluant une bataille de leadership meurtrière qui menace d’éclater le mouvement de libération de 105 ans.

Ramaphosa, un avocat chevronné et ancien dirigeant syndical, a promis de lutter contre la corruption et de revitaliser une économie qui a connu une quasi-stagnation sous Zuma avec 28% de chômage. Ce message a bien joué avec les investisseurs étrangers et Ramaphosa devrait être soutenu par les vétérans de l’ANC, les syndicats et les organisations de la société civile.

En revanche, Dlamini-Zuma est considérée comme une militante acharnée contre les inégalités raciales dont l’hostilité à l’égard des grandes entreprises a ébranlé les investisseurs. « Elle n’a pas fait de la corruption le seul pilier de sa campagne, car le problème le plus critique en Afrique du Sud est cette énorme inégalité« , a déclaré Carl Niehaus, un membre clé de la campagne de Dlamini-Zuma.