Tchad – « Colère de Bomo »: Idriss Déby quitte son palais pour combattre Boko Haram (Vidéo)

Idriss Déby Itno, le général de Corps d’Armée, a décidé de quitter son palais pour le camp militaire. Le président tchadien a porté son treillis pour lancer une offensive contre les insurgés de Boko Haram, qui ont attaqué la base militaire de Bomo faisant 98 morts et 47 blessés au sein de l’armée.

Le président Idriss Déby Itno ne laissera pas impunie, l’attaque d’envergure menée par le groupe islamiste Boko Haram lundi 23 mars, qui a provoqué la mort d’une centaine d’hommes de l’armée tchadienne. Le chef de l’Etat tchadien a annoncé le lancement, à compter du dimanche 29 mars, de l’opération « Colère de Bomo » contre Boko Haram. Lors d’un déplacement, dimanche 29 mars, le chef suprême des armées a effectué une visite de supervision des postes avancés des forces de défense et de sécurité aux confins du Lac-Tchad.

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En tenues de combat et arborant son grade de général d’armées, Déby a tenu une réunion de guerre à Kaïga-Kindjiria, zone située à 5 km de la position ennemie, sous une case en paille. « Nous devons vaincre le terrorisme pour permettre à nos populations et surtout celles du Lac Tchad de vivre dans la paix », a déclaré Idriss Déby. Selon lui, « c’est tout le sens du combat que mènent nos vaillants soldats contre les illuminés de Boko Haram ». 

« Tout est prêt, fin prêt pour lancer l’opération. D’ici deux heures, le premier engagement va avoir lieu. L’aviation va venir soutenir le secteur n°2. Les autres s’engageront au fur à mesure. Les cinq secteurs sont là. Nous allons en finir avec Boko Haram dans cette zone-là. Le moral est très haut, les préparations sont très avancées. Il ne reste plus qu’à se lancer contre Boko Haram, l’attraper et le détruire », a souligné le chef d’Etat tchadien.

Le lancement de cette opération intervient après l’attaque, lundi 23 mars par des insurgés de Boko Haram, de la base militaire de Bomo, dans la province du Lac Tchad. L’attaque a fait 98 morts et 47 blessés au sein de l’armée tchadienne. Selon le président Déby, c’est la première fois que le Tchad déplore autant de pertes après une attaque de ce type. Cet assaut a affaibli l’armée dans cette région frontalière où le groupe djihadiste multiplie les attaques ces derniers mois.