Panafricanisme : Kemi Seba à George Weah, « le football ce n’est pas la politique »
Reçu lundi sur le plateau de la chaîne de télévision Sikka Tv, l’activiste Franco-béninois Kemi Séba ne s’est pas fait prier pour s’en prendre à George Weah, le président du Liberia, du moins à sa politique extérieur.
Kemi Séba a salué l’élection de l’ancien joueur de foot comme président de la république au Liberia mais s’est attardé sur sa politique extérieur et surtout son rapprochement avec la France. Pour l’activiste panafrcaniste, là où Weah fait erreur, c’est de penser que la France lui viendrait en aide sans en tirer le maximum possible de profit.
Il lui est donc inconcevable que ce président cherche à se faire des affinités en France. « Je veux bien comprendre que Weah est attaché au PSG mais il faut savoir que le PSG ce n’est pas l’Elysée et que le football ce n’est pas la politique », a-t-il fait savoir en ajoutant que George Weah se trompe de partenaire et que « Macron, ce n’est pas David Ginola… Macron c’est un prédateur pour l’Afrique, qui voit …dans le continent africain,…un grenier dans lequel il peut se servir. »
Selon les explications de Seba, que Georges Weah ait rendu visite au président français pose un problème. Weah aurait trahis les aspirations de la jeunesse africaine qui, pour Kemi, ne veut plus d’une quelconque aide ou partenariat venant de la France. Weah devrait, comme tous les autres dirigeants africains, regarder désormais vers les B.R.I.C.S.(Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui eux au moins sont en quête de partenariat gagnant-gagnant et non du model imposé par la France, a tenter de faire comprendre Kemi Séba.
« Weah ne comprend pas qu’on est dans une démarche de rupture avec ce pays et la démarche qui est la sienne est une démarche qui s’inscrit dans toujours cette logique de mendicité économique et politique et de mauvaise grille de lecture géopolitique… », martel Kemi Séba.
George Weah « était un espoir pour la jeunesse africaine »
Elu en grande majorité par une population libérienne jeune et porteur d’espoir pour un pays qui a connu plusieurs années de guerre civile, George Weah est aussi un symbole de rupture avec les politiciens traditionnels tant au Liberia qu’en Afrique.
Une perfection presque pour une jeunesse africaine toujours en quête d’un idéal à suivre pour grandir et réaliser de grandes choses. Toutefois, Kemi Séba explique que cet idéal est en train de perdre son poids, sa crédibilité auprès du peuple car ce rapprochement Weah-Macron trahit toutes les aspirations des peuples africains.
« La jeunesse africaine…veut une rupture de fond et de forme avec la France ; et quand on est un espoir pour cette jeunesse africaine, on ne va pas au sens contraire par rapport aux aspirations de cette jeunesse », a souligné Kemi tout en rappelant que le président libérien n’a pas assuré sur ce coup.
Pour ceux qui penseraient que l’activiste est dans une logique de populisme, il répond en même temps en expliquant qu’i s’agit d’être en harmonie avec « les volontés et les principes du peuple ». Une logique donc que Weah n’aurait pas su suivre quant il a décidé de demander de l’aide à la France pour le développement de son pays.
« Weah est passé à côté ; on espère qu’il changera son fusil d’épaule au fur et à mesure, c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter », renchérie Kemi Seba.
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