Congo-Brazzaville : le général Jean-Marie Michel Mokoko condamné à 20 ans de prison ferme

L’ex-candidat à la présidentielle qui comparaît depuis quelques jours pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre » a reçu son verdict final.

Ce vendredi 11 mai 2018, la cour criminelle de Brazzaville a condamné le général Jean -Marie Mokoko ancien chef d’État-major de l’armée et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, à 20 ans de prison.

Ce verdict prononcé en début de soirée est supérieur au réquisitoire du parquet qui a demandé plus tôt, vendredi, une peine « d’au moins 15 ans » contre Mukoko également poursuivi pour « troubles à l’ordre public ».

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Serein et bras croisés, l’ancien haut gradé de l’armée congolaise, chemise bleue a gardé son calme lors de la prononciation de sa peine. Ses avocats ne se sont pas prononcés.

D’après la Cour, la défense de Mukoko 71 ans a droit à interjeter appel avant trois jours.

Dès l’ouverture du procès lundi, Mukoko est resté muet, refusant de répondre aux questions des juges.

Il a préféré rendre public mercredi une lettre, affirmant avoir à faire « à l’arbitraire ».

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La cour affirme avoir condamné par contumace à la même peine sept co-accusés dont six Français et un Congolais pour complicité « de l’infraction d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».

Le général Mokoko, ex-chef d’État major, était conseiller du président Denis Sassou Nguesso qu’il a finalement défié à l’élection présidentielle de 2016. Il a été arrêté en juin 2016 après avoir refusé avec d’autres candidats de reconnaître la réélection du président Sassou Nguesso qui cumule près de 35 ans de pouvoir.