Jean Pliya: 5 ans déjà qu’il a tiré sa révérence, quel héritage a-t-il laissé ?

Professeur d’histoire-géographie, le frère Jean Pliya, comme l’appelaient affectueusement les chrétiens catholiques d’ici et d’ailleurs, est décédé le 14 mai de l’an 2015, soit déjà cinq années, jour pour jour. Il a laissé derrière lui plusieurs familles (biologique, politique, religieuse, sociale, etc.), qui, jusqu’à ce jour, pleurent sa disparition. Que retenir du frère Jean et de l’héritage laissé ?

Originaire d’Abomey, Jean pliya est né dans le nord du Bénin, plus précisément à Djougou le 21 Juillet 1931. Marié et père de sept (07) enfants, l’homme est bien connu dans plusieurs domaines. Ecrivain, géographe, historien, homme politique, naturothérapeute, chercheur, homme de Dieu et prédicateur charismatique, il aura tout donné de lui, avant de partir pour l’au-delà le 14 mai 2015, à Abidjan, en Côte-d’Ivoire.

Biographie du frère Jean Pliya

Après ses études secondaires, commencées au Bénin en 1946, puis en Côte d’Ivoire, il poursuit ses études supérieures à l’Université de Dakar et ensuite à l’Université de Toulouse où il obtient sa licence de géographie en 1955 et un DES en 1957. Au cours de la même année, il passe son CAPES et devient professeur certifié d’Histoire et de Géographie. A Cahors et à Lyon en France, il a enseigné l’histoire et la géographie de 1957 à 1969 et poursuit l’enseignement au Bénin et au Togo. De 1969 à 1972, le frère Jean devient assistant en Géographie à l’Université Nationale du Bénin (UNB d’alors, aujourd’hui UAC) et devient plus tard en 1976, maître assistant. Mais de 1983 à 1991, il alla enseigner la géographie tropicale et économique à l’Université de Niamey au Niger. Ancien recteur de l’UNB, il a occupé plusieurs fonctions publiques. Il a été directeur de cabinet du ministre de l’éducation nationale de 1961 à 1963, ministre de l’information et du tourisme en 1963, directeur de cabinet du général Soglo puis député d’Abomey.

Le bon chef n’est pas un exploiteur, mais un conducteur’’, disait-il. Appelé à la moisson de son créateur, il répond à l’appel et devient prédicateur charismatique puis Berger national et Berger national émérite du Renouveau Charismatique Catholique (RCC) du Bénin. Sa devise était : servir le bonheur, la paix, la prospérité et le bien-être au peuple.

Quelles sont ses œuvres ?

Celui qu’on pourrait surnommé le Baobab de la culture, a laissé, avant sa mort, plus d’une dizaine d’ouvrages qui continuent d’être utilisés dans les programmes scolaires et sur le plan religieux. Nous pouvons citer :

1- L’Arbre fétiche, recueil de nouvelles (L’Arbre fétiche, La Voiture rouge, L’homme qui avait tout donné, le Gardien de nuit), Yaoundé, Éditions CLE, 1971

2- Kondo le requin, consacré au roi Behanzin, Yaoundé, CLE, 1981 (Grand prix littéraire d’Afrique noire 1967, ex-aequo avec François-Borgia Marie Evembé3)

3- Les Chimpanzés amoureux, Le Rendez-vous, La Palabre de la dernière chance, nouvelles, les Classiques africains, 1977

4- La Secrétaire particulière, Yaoundé, Éditions CLE, 1973

5- Les Tresseurs de cordes, Paris, Hatier, Abidjan, CEDA, 1987

6- La Fille têtue, contes et récits traditionnels du Bénin, Abidjan ; Dakar ; Lomé, Nouvelles Éditions africaines, 1982

7- Rosaire : Chemin de vie, Paru en 2002

8- Des ténèbres à la Lumière, Saint Paul éditions religieuses, Paris Parution : février 2006

9- Le combat spirituel : « Résistez au Diable et vous serez libres », Paris, Saint Paul éditions religieuses, 2014, 160 p.

10- Prières après la communion : Eucharistie, Soleil de justice, Paris, Éditions Pierre Téqui, 2015, 96 p.

11- Neuvaine de protection spirituelle

12- Vie Chrétienne authentique et Protection de Dieu

13- Prier comme un enfant de roi