Niger : dix morts dans des attentats suicides dans le sud-est
La nuit de lundi à mardi a été particulièrement secouée au Niger ; des attentats-suicides à Diffa, dans l’extrême sud-est du pays ont fait une dizaine de morts dont trois terroristes (kamikazes), a rapporté mardi la radio privée locale «Alternative» et relayé par Anadolu.
«Selon les informations que nous avons reçues, il y a eu trois explosions aux environs de 22h (21h GMT), à des endroits différents de la ville», a confirmé un journaliste de la radio joint par téléphone par l’agence Anadolu. «Neuf civils ont été tués sur le champ et, ce matin, nous avons appris que l’un des nombreux blessés a succombé à ses blessures», a-t-il précisé. «L’explosion qui a fait le plus de victimes est celle qui a eu lieu à côté d’une école coranique. Au vu du mode opératoire, il ne fait aucun doute qu’il s’agit des attaques perpétrées par Boko Haram», a déclaré à Anadolu une source sécuritaire qui a requis l’anonymat.
Jusqu’à 10h GMT mardi, le gouvernement nigérien n’a fait aucune déclaration par rapport aux attaques. Ce n’est pas la première fois que des attaques kamikazes attribuées à Boko Haram font des victimes à Diffa. En juin 2017, une attaque kamikaze avait visé un camp de réfugiés, tuant au moins 3 civils. Depuis février 2015, la région nigérienne de Diffa (frontalière avec le Nigéria ) est victime des attaques récurrentes de Boko Haram.
De nombreux civils et éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués dans ces attaques. Dans une note publiée le 2 juin, le bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (Ocha) s’est inquiété de la situation sécuritaire dans la région de Diffa, du fait des attaques de Boko Haram.
«La situation sécuritaire au cours du mois d’avril a été marquée par le début (le 5 avril) de l’opération Amni Fakat, une offensive militaire de la force mixte multinationale dans la zone de Bosso et des îles du Lac Tchad. En dépit de ces opérations militaires, des incursions nocturnes d’éléments du groupe Boko Haram sont enregistrées dans plusieurs localités du département de Diffa, notamment dans les villages contigus aux berges de la Komadougou et dans la commune de Gueskérou»,
a déploré Ocha. D’après l’organisme onusien, au cours du même mois d’avril 2018, au moins 15 personnes ont été tuées et 5 autres enlevées dans des attaques attribuées à Boko Haram.
En juillet 2017, lors d’une autre attaque attribuée à Boko Haram, 39 femmes et enfants ont été enlevés dans le village de N’Galewa, près de Diffa. Ces personnes sont toujours dans les mains de leurs ravisseurs.
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