Santé : l’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéo comme maladie mentale
Les protestations des éditeurs de jeux n’auront rien changé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie mentale. Les troubles liés au « gaming » ont été ajoutés à la classification internationale des maladies (CIM-11), où sont référencées par code différentes pathologies. Elle pourrait permettre, dans certains pays, la prise en charge des traitements pour lutter contre cette addiction.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé désormais l’addiction aux jeux vidéo parmi les pathologies mentales. Les professionnels du secteur dénoncent un manque d’éléments probants.
L’OMS définit l’addiction aux jeux vidéo par une perte de contrôle, une priorité croissante accordée au jeu par rapport à d’autres activités et par la poursuite de l’activité malgré l’apparition de conséquences négatives sur sa vie. Pour être considéré comme addict, un joueur devra présenter ces trois caractéristiques pendant au moins un an. Selon une estimation « très approximative » de l’OMS, 2 à 3% des gamers sont concernés.
Les adolescents sont très vulnérables puisque le risque de dépendance est étroitement lié à la précocité de la consommation. En France, une étude publiée le 8 juin révèle qu’un jeune français (14-24 ans) sur six passe plus de cinq heures par jour sur sa console et 7% plus de huit heures.
Dans cette période de vacances où les salles de jeux vidéo sont remplies et tous les regards rivés sur les écrans, les parents sont alors appelés à être plus regardant sur les activités ludiques de leurs enfants.
L’immersion dans un autre monde multicolore avec des aventures sans fin et des combats en compétitions est attrayante pour beaucoup de d’adolescents qui n’ont de partenaire de dialogue que les personnages fictifs de ces jeux.
« Avec l’avènement des jeux vidéo en ligne, on a commencé à percevoir une minorité qui petit à petit va, à un moment, trouver une forme de refuge. Ce qui peut nous amener à penser à une forme d’addiction comportementale », détaille Michael Stora, psychologue, rapporté par Francetvinfo. Cette attitude peut amener le joueur à une rupture du lien social, un repli sur soi.
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