PAG / infrastructures sportives : quand les internautes s’y mêlent

« Doter toutes les communes du Bénin d’un mini-stade olympique », c’est l’un des vœux cher au gouvernement Talon dans son volet sportif du Programme d’action du gouvernement (PAG). En effet le ministre du Tourisme de la culture et des sports conjointement avec son homologue des travaux publics a demandé aux élus locaux de leur fournir un plan d’action et une entreprise pouvant prendre en charge lesdits travaux ainsi que l’étude de faisabilité. Le compte à rebours lancé, les débats vont bon train sur les réseaux sociaux.

21 communes seraient donc dans l’attente pour le 1er semestre de l’année 2018. Selon nos informations certaines communes ont déjà bouclé leur phase d’appel d’offres et attendent les financements pour démarrer. On peut citer en exemple entre autres : Come, Tori et Avrankou. 

Malgré la vision du gouvernement de satisfaire au second semestre toutes les communes, les internautes n’ont pas manqué d’apporter des critiques. Tout est parti de ce poste sur « Les Écureuils Du Bénin Dans Nos Cœurs » sur Facebook. « Moi, personnellement, je n’apprécie pas le choix pour la construction des stades. Quand nous prenons le Couffo, Dogbo, Djakotomè, Aplahoué sont trois communes sœurs alignées. Tous trois, bénéficient de la construction de stades. Est-ce parce qu’il est du couffo ? À vous d’en juger. » , a lancé Mr Z.

« Ce sont des détails qu’on a eu à déplorer au temps du président Yayi lorsque l’on privilégiait des zones sans clubs engagés dans un championnat alors que des localités ont des clubs et n’ont pas bénéficier au premier rang. Qu’on le veuille ou non l’aspect-là va toujours avoir son côté penchant.« , a réagi en 1er Mr J. Il s’est ainsi jeté dans le débat pour rappeler au gouvernement qu’il doit tenir son pari de mettre les 77 stades, en tenant compte de la présence ou non de clubs dans ces communes. Ce qui parait sectaire. C’est déjà un début à encourager pour d’autres. 

« Si chaque ministre vient et construit un stade dans son village, je crois que tout le bénin aurait de stade digne….. Donc, au lieu de voir le côté négatif, voyons le côté positif« , a dit Mr R , pour ramener la balle à terre.

« Moi, je ne suis pas contre les localités, que cela soit de X ou Y, mais je demande de privilégier les localités ayant des clubs engagés dans les championnats (Mr R). Je ne vois pas un mal de construire un terrain. « , a tenté de clarifier Mr J.

« C’est vrai ce que tu dis (Mr J), mais je vous dis chaque fois que nous sommes pas dans un pays de sport, nous sommes dans un pays politique où on fait pour être élu, donc comprends nos politiciens. Le …. Préfère faire pour sa localité et avoir la faveur pendant les élections que de faire pour une autre localité dont il sait qu’il n’aura même pas une voix, même s’il leur amène la lune, pendant les élections. « , a fait observer Mr R, dans sa réponse à Mr J.

Pour essayer de ramener les uns et les autres à la raison Mr B a expliqué les sources de financement en précisant qu’en toile de fond, c’est une promesse  » Ne mélangeons pas les choses une promesse est différente des acquis hein et dans ce projet de stades, l’Etat vient avec une infirme partie a hauteur de 35% ; le reste est couvert par la Bird, le FMI ainsi que la Caf et les conseils communaux de chaque localité. Je ne vois pas ce que la politique est venue chercher là. » 

Somme toute, pour réussir sa vision sportive du PAG, la construction des stades s’avère nécessaire quel que soit le lieu, pour le bonheur du sport béninois. Le projet ambitieux et osé des Classes Sportives sous l’impulsion du ministre Homéky va surement en souffrir au début. C’est donc ce qui témoigne de la nécessité de tenir cette promesse qui laisse planer des lueurs d’espoir d’un Bénin « pays de Football » d’ici quelques années.