Bénin: échec des négociations entre gouvernement et centrales syndicales

Ouvertes depuis le mardi 30 janvier 2018 , les négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales ont connu leur épilogue ce lundi 05 février 2018. Contrairement au souhait du ministre du développement et du plan, Abdoulaye Bio Tchane qui a dirigé les discussions, c’est une fin malheureuse qui est enregistrée au bout des deux jours de négociations. Les syndicats ont en effet refusé de signer la charte du dialogue social et d’apaisement.

Ils exigent avant toutes actions au delà des autres points, la libération de Laurent Metongnon et la réintégration du capitaine Trekpo qui selon eux est arbitrairement renvoyé de la fonction publique.

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La première journée de négociation montrait déjà des signes d’un échec, car très tôt les syndicats ont montré leur opposition par rapport aux points inscrits à l’ordre du jour. Il a fallu des heures de discussions pour que les deux parties ne s’accordent sur un ordre du jour qui tournait autour de huit points jugés importants par les syndicats. il s’agit entre autres de la question des libertés , du relèvement du SMIG , la revalorisation du point indiciaire et de la hiérarchisation des salaires , le point de l’application des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire .

Selon le point fait par les centrales syndicales , le gouvernement ne propose rien de concret face à leurs revendications . Surtout en ce qui concerne la question des libertés , les syndicats se disent non satisfaits des solutions proposées par les émissaires du gouvernement. Et c’est justement ce point qui fera l’échec des négociations entre les deux parties.

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Cela fait la deuxième fois que les partenaires sociaux et le gouvernement se séparent dos à dos dans le cadre du dialogue social . Le 15 décembre 2017, les centrales syndicales n’ont ménagé aucun effort à claquer la porte lors du lancement du conseil national du dialogue social pour motif que la situation sociopolitique ne s’y prêtait pas . Cette fois ci ou les discussions ont démarré et sont même allées à leurs termes, les syndicats s’opposent à la signature de la charte du dialogue, parce que non satisfaits des propositions du gouvernement.