Dialogue Social : quand le ministre Romuald Wadagni met les pieds dans le plat
Les divergences entre le gouvernement et les centrales syndicales ont pris une nouvelle allure depuis quelques jours. La fronde sociale risque de prendre de l’ampleur et les syndicalistes l’ont clairement signifié aux émissaires du gouvernement avant de claquer la porte lors de la dernière rencontre de négociation où l’entrée en jeu du ministre de l’Economie et des Finances a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
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En effet, suite aux multiples rencontres entre centrales syndicales et délégations gouvernementales sans oublier l’intervention personnelle du Chef de l’Etat qui ont toutes accouche d’une souris, il a été décidé que les partenaires sociaux reprennent à nouveaux les négociations avec la commission mise sur pied par le gouvernement. C’est suite à cela que les différents acteurs ont été convoqués pour le jeudi 22 février 2018.
Mais malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées comme l’a souhaité le chef de la délégation gouvernementale à l’entame de la séance. Pour cause les partenaires sociaux n’entendent pas s’engager dans des négociations si les défalcations sur salaire effectuées par le ministre Romuald Wadagni ne sont pas rétrocédées aux travailleurs, une exigence qui a conduit à la suspension de la séance.
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Le ministre Romuald Wadagni venu à la rescousse de ses collègues, vue qu’il est concerné par la question des défalcations, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Dans son intervention à la reprise de la séance, il a tenu à expliquer l’opportunité des défalcations et à sembler faire croire aux syndicalistes que cela est irréversible , car fait-il savoir, c’est un acte légal que son ministère a posé. Une intervention mal appréciée par les Secrétaires Généraux des Centrales Syndicales qui ont dans leur argumentaire démontré que cet acte posé par le ministère de l’économie viole la loi sur le droit de grève. Ils sont donc partis en exigeant que le ministre de l’Economie et des Finances revienne sur sa décision afin que les travailleurs retrouvent la totalité de leurs salaires. L’intervention de ce dernier n’aura donc pas servi à arranger les choses, au contraire, elle n’a fait que les compliquer.
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