Opinion: Si j'étais Talon...

Les statuts particuliers qui sont à la base de la paralysie de l’école béninoise depuis bientôt deux mois coûteront environ 70 milliards par an à l’Etat. Si j’étais Talon, en fonction de la réalité du pouvoir, j’aurais à choisir entre les quatre options suivantes:

1- Mon gouvernement signerait les statuts particuliers dans leur intégralité pour qu’enfin, grâce à 70 milliards, je devienne le héros qui a sonné la fin des grèves perlées dans le système éducatif national.

2- Si je ne peux pas débloquer d’un coup les 70 milliards, mon gouvernement prendrait en charge la moitié de l’incidence financière cette année (35 milliards) et projetterait la seconde moitié sur l’année prochaine.

3- Si je ne peux pas débloquer 35 milliards cette année, mon gouvernement prendrait en charge le tiers de l’incidence financière (23 milliards) chaque année et ceci en trois ans: 2018; 2019 et 2020.

4- Si je ne peux pas débloquer 23 milliards cette année, mon gouvernement prendrait en charge le quart de l’incidence financière (17 milliards) chaque année et ceci en quatre ans : 2018; 2019; 2020 et 2021.

Si j’étais Talon, jamais mon gouvernement ne choisirait d’accorder aux enseignants, seulement 500 millions (soit un demi milliard) sur les 70 milliards attendus en leur demandant un moratoire de trois ans, le temps de finir mon mandat. Je me dirais qu’une telle proposition serait plus qu’une insulte à toute une corporation et envenimerait la situation. Si j’étais Talon, j’allais me rappeler que, suite à leur dernière lutte avec le régime précédent dans le cadre des statuts particuliers, les enseignants avaient acquis 25% d’augmentation sur leur salaire

Si j’étais Talon, vu la détermination actuelle des enseignants à aller jusqu’au bout, je n’accepterais jamais que mon gouvernement porte la lourde responsabilité de la première année blanche à l’ère du renouveau démocratique dans notre pays.

Si j’étais Talon… Si j’étais Talon… Si j’étais Talon… Mais malheureusement, je ne suis pas Talon, mais je ne suis qu’un simple fan de président Talon.

Steven ADAM ADANDOU GLÈLÈ

5 comments

Alfred Chodaton 20 février 2018 à 17 h 13 min 17 h 13 min

Pourquoi voulez-vous que toutes les ressources soient consacrées à payées des salaires? C’est une mauvaise recette!

Momo 20 février 2018 à 17 h 39 min 17 h 39 min

ah ah ah, heureusement que vous n’êtes pas Talon! ce qui manque ici, c’est que vous semblez oublier que les 70 milliards c’est pour une année. Donc hormis le 1er cas, pour tous les autres cas, on ne finirait jamais de payer cette dette vis-à-vis des travailleurs! Où serait le sérieux dans tout cela?
Le problème du bénin n’est pas forcément dans l’augmentation des salaire, pas du tout même!
Souvenez-vous, de 2006 à 2014 si mes souvenirs sont bons, les salaires des agents de santé (surtout les médecins) on été multipliés par 3 voire 4! Est-ce que cela a changé quelque chose dans la prise en charge des malades? Non au contraire, la plupart d’entre eux sont devenus plus commerçants avec les malades que jamais!
Qu’est-ce que le Bénin produit? voulons-nous continuer à passer de l’argent pour nous nourrir?

J’ai suivi un dossier à la télé, il y a quelques jours sur la crise au Tchad et j’ai été frappé par le salaire que gagne une sage-femme, 70.000 FCFA et c’est cela qu’on veut encore abattre pour cause d’austérité!

Savez-vous combien gagne une sage-femme chez nous, en tout cas on m’a dit qu’il y en a qui gagne jusqu’à 200.000 FCFA, pourtant le Tchad produit du pétrole et le Bénin non?

Avec le syndicalisme au Bénin, on ne peut jamais se développer, puisque le développement est dans la production et la production est dans le travail or le syndicalisme au Bénin n’incite jamais au travail!
quel paradoxe?

Azanhouan 20 février 2018 à 18 h 38 min 18 h 38 min

Le syndicalisme au Bénin est une source d’enrichissement ces 10 dernières années Mais cette fois-ci mampo kassa n’aura pas un seul kopek du gouvernement bande de corrompus membres du PCB arrogants et voyous

Nini 20 février 2018 à 20 h 30 min 20 h 30 min

S’il blanchissent l’année il ne prendront plus de salaire et lorsque ça leur plaira de recommencer on va défalquer l’intégralité de ce qu’ils avaient pris depuis le début d’année. Cher citoyens demander leur fiche de paie et comparer à un autre fonctionnaire de la république de même catégorie même échelle et même échelon vous verrez la différence est clair et net. Ils sont pas quand les mal payé koiiiii8

Fawaz 20 février 2018 à 23 h 07 min 23 h 07 min

L’exemple est là palpable au Togo demandé il vous le diront quand un amis me disais que les enseignants au Togo ne peuvent pas s’acheter une voiture parce que les salaires son minables et voilà que chez moi au bénin un simple enseignants roule en voiture et veulent encore d’augmentation comme si le bénin fabriquait les milliard, il est temps qu’on prenne conscience ce n’est pas a talon qu’on fait du mâle mais plutôt au futures générations il faut de sacrifices pour nos enfants si nous voulons tout prendre au mangé en seule coup que va devenir la génération futures