Supposée crise sociale au Bénin : Patrice Talon désarme le clergé Catholique

Le 07 février 2018, le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, s’est entretenu avec le clergé catholique au sujet de ses inquiétudes sur la situation socio-politique dans le pays. Droit dans ses bottes et avec beaucoup de tact, le président Talon a dissipé les appréhensions du clergé catholique.

« Chers évêques, le rôle de l’Eglise est de veiller. Mais notre pays… est un pays de polémiques et la subtilité du langage peut servir la polémique si l’on ne prend garde ; elle peut nourrit la polémique si l’on ne prend garde » a d’abord fait observer le président Talon comme pour signifier au clergé catholique, le caractère alarmiste de son communiqué de janvier 2018 sur la situation socio-politique du Bénin et lui rappeler son devoir de gardien de la quiétude sociale.

Le Bénin va bien

« Le Bénin va bien », a rassuré le chef de l’Etat Patrice Talon au clergé catholique. Selon lui, le Bénin n’est pas en crise. « Il n’y a pas de crise. Il y a une fronde sociale, c’est vrai ! Il y a une situation un peu tendue mais à vouloir préserver la paix, la quiétude, la tranquillité telle que nous l’entrevoyons… nous allons compromettre  la paix pour les temps à venir » a fait savoir le président Talon.

J’ai lu que la Conférence (la Conférence épiscopale – ndlr) s’inquiète, que la Conférence a des appréhensions mais garde l’espérance. Je retiens l’espérance. Je pense que la Conférence a peut-être tort d’avoir des inquiétudes. Il ne se passe encore rien de grave dans le pays. Il ne se passera rien de grave. (…)

Je ne voudrais pas constater un paradoxe dans vos propos. Les gens n’ont-il pas la juste rémunération qui leur est due au titre de leur travail ? Avons-nous constaté que certains sont privés de leur rémunération alors qu’ils ont rendu le service pour lequel ils sont appelés ? Pourquoi l’argent ne circule plus comme jadis comme il y a quelques temps si personne n’a été privée de son bien ? L’argent dont vous déplorez le mal à certaines occasions est le même qui pourrit le pays chaque jour.

 Verbatim

Patrice Talon au sujet de la situation du Bénin

Œuvrer pour le développement, pour la paix durable, c’est oser affronter les insuffisances, les difficultés du moment. Se taire et avoir peur d’affronter le mal du jour, c’est préparer le chaos, c’est contribuer au chaos. Le pays va mal. Notre pauvreté va vers la misère : l’école va mal, la santé va mal, les infrastructures tout autant.

Il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’énergie électrique. Nos acquis du passé s’effondrent et nous nous réjouissons souvent de dire : « le Bénin est un pays de paix ». Et chacun fait ce qu’il veut au préjudice du développement. Ce que je fais ne doit surprendre personne puisque je l’ai annoncé. Je l’ai dit pendant la campagne quand j’étais candidat à la fonction.

J’ai dit que notre pays avait besoin d’être reformé et il n’y a nulle part au monde où les réformes se passent sans remous. Je crois que si nous y arrivons, que nous avons le courage d’affronter les remous qui sont inhérents aux réformes, le Bénin changera de cap.

Les confessions de Patrice Talon

Notre pays est dans une situation d’inégalité, d’iniquité, déplorable et grave. Nous sommes tous responsables à divers degré de la situation qui est la nôtre aujourd’hui et elle a pu profiter à certains  dont moi, je le confesse. Je confesse ma responsabilité, ma coresponsabilité.

A mon âge et pour le parcours qui est le mien, je mentirai si je ne confesse pas cette coresponsabilité. Je mentirais si je ne confesse pas que cette situation d’iniquité, de mauvaise gouvernance depuis des décennies ne m’a pas profité également. Mais dans la fonction qui est la mienne aujourd’hui, pourquoi devrais-je manquer cette opportunité de contribuer à réparer? Pourquoi ne devrais-je pas saisir cette occasion si noble de réparer ? J’en ai une envie démesurée. Ma vie est faite de grâce. Et je remercie le ciel pour toutes les grâces que j’ai pu bénéficier mérité ou pas. Mais je voudrais retourner l’ascenseur.

Retourner l’ascenseur, ce n’est en donnant à l’Eglise ma fortune, ce n’est pas en donnant à mes concitoyens ma fortune, ce n’est pas en faisant de l’aumône, de la charité, être généreux en distribuant de l’argent parce que ça servira à soulager les peines d’un instant. C’est œuvrer à combattre la pauvreté qui caractérise la majorité de nos concitoyens, c’est œuvrer à donner l’espoir que le développement est possible, c’est œuvrer à changer les paradigmes. Nous avons besoin d’un nouveau paradigme.

8 comments

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Agnidé

Merci monsieur le président pour votre parole nous les pauvres ont besoin de ça que dieu vous donne la force d’aller jusqu’au bout le Bénin à besoin de vous continuer seulement on est là on va voir les imbéciles qui n’ont rien n’a fait que la politique de leur poche c’est fini tout ça merci beaucoup mrs le président patrice talon dieu est ton gardien

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Val

Après avoir volé ce pays pendant des décennies, il vient jouer au justicier. C’est dommage, bien dommage.

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Prosperk

Il est inutile de revenir ce passé ténébreux de pillard dont les les tentacules sont toujours visibles et par ailleurs mieux structurées par la force de la décision et l’appétit de la richesse illimitée.
Si voulez réformer le pays attaquez vous aux inégalités sociales qui se sont d’ailleurs aggraver avec l’avènement de la  »ruputre ». Publiez les salaires politiques et faites les ratios sur les différents seuils de niveaux de vie. C’est ahurissant!
Au lieu de s »acharner sur les textes, la vaine redistribution des rôles qui n’ont aucun impact sur la vie sociale, il faut regarder le’pouvoir d’achat de la population ordinaire. Et faire des reformes ardies. C’est ça la  »crise sociale » aujourd’hui sur Bénin qui est déniée.
Les soupçons de fraudes aux concours d’État ont repris de plus bel! Les nominations fantaisistes sur fond de clientélisme, le tout enrôlé dans une tactique maline et ourdie de récupération de tous les rouages de la vie politique et économique du pays au profit d’un clan et de ses alliés
C’est le clergé qui semble peut être bluffer par obligation de retenue, il sait de quoi il parle mais n’est pas permis de polémiquer.
Faites ce que bon vous semble. Tout pouvoir sur cette terre n’est que feu de paille, il faut mentir au peuple, l’arnaquer, le duper. La vérité sera bientôt retablie même au prix des mille sacrifice que vous imposer aux pauvres citoyens pendant que vous rangs on est mieux gavé encore que les responsables politiques de l’occident, notre répere. Ou est la redistirhution de la richesse quand les préfets, les SG DC et Ministres et lss alliés accaparent l’essentielle de la richesse du pays!?
Ou est la justice sociale si les microcrédits sont en souffrance
Ou est la transparence tant prônée si les dossiers PPEA, ICC, PIV et bien d’autres’scandales retentissants sont occultés? Au profit des dossiers assez marginaux! au moment où se nouent de nouvelles alliances, de nouveaux pacts pour asservir davantage le peuple?
Le peuple s’est certainement trompé par la faute de son élite toujours intéressé qui lui impose toujours des choix tronqués et peu ambitieux!!!!

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sanni orou pibou

Lui a au moins le courage de reconnaître sa part de responsabilité mais vous qui dites de publier les salaires des ministres et autres vous étiez où dans ce pays quad on nous disait que les gens gagnaient à peine 1700000/mois mais dans le même temps on voyait ces gens dépenser 10 ou 15 millions par semaine à travers les marches et autres! bon courage Président Talon laissez ces conards raconter leurs imbécilité

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Fernand

Merci M. le Président Patrice Talon je vous soutiens. Il y a un proverbe de Albert Camus qui dit <>

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Alex

Une réponse qui me fait plus plaisir qu’un long discours à l’aveugle chanté par certains.
Merci monsieur le président, on ne fais pas d’omelette sans casser des oeufs. Votre réponse au clergé me me démontre une fois aussi votre professionnalisme. Que l’église se mêle de ce qui le regarde, qu’est-ce que cette eglise importé fait pour notre pays, à partla piller au détriment des romains.

La nation Béninoise reconnaîtra le bien que vous lui faites qu’à la fin de votre mandat. Oui c’est toujours tel, quand les charognard de la fainéantise et du vole publique n’ont plus rien à chipper ils se plaignent. Le bénin va bien et mieux.

Merci monsieur le président, vous souhaitant une meilleur santé et une longue vie.

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Joe-Dumel

Des propos speculatives pour flatter le peuple…