Bénin – fronde sociale : Patrice Talon s’explique sur les défalcations opérées sur les salaires
Le président Talon est sorti de sa réserve sur la question des défalcations opérées sur le salaire du mois de février des travailleurs grévistes. C’était ce 1er mars 2018 à l’occasion de sa rencontre avec une délégation du clergé évangélique du Bénin.
Dans son adresse au clergé évangélique, le chef de l’Etat béninois a fait savoir que la défalcation n’est pas une punition. « Choisir d’aller en grève est un acte de dignité et de responsabilité. Et quand on choisit d’être digne, on ne s’attend pas à percevoir son salaire après avoir manqué de travailler. Souhaiter le contraire, c’est ne pas donner de la valeur à la cause qu’on défend » a-t-il expliqué.
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Pour le président Talon, si on peut aller en grève et espérer recevoir son salaire à la fin du mois, c’est qu’on peut aller en grève pour n’importe quoi. « Si le droit de grève doit être exercé, il faut lui donner toute sa grandeur… Si nous voulons respecter les valeurs, nous aurions tort de ne pas défalquer » a-t-il précisé.
Rappelons que, selon le magistrat Michel Adjaka, les défalcations opérées sur le salaire des travailleurs grévistes est une violation des lois de la République, notamment l’article 25, alinéa 1er de la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin.
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Selon les dispositions de la loi évoquées par le magistrat, « les grèves ayant pour motif la violation des libertés fondamentales et des droits syndicaux universellement reconnus ou le non-paiement des droits acquis par les travailleurs, ne donnent lieu à aucune réduction de salaire ou de traitement ».
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