Bénin – sélection U-20 : le directeur technique national pécha et le mal fut fait
Le Bénin a pris part à sa première CAN en 2004 en Tunisie et près de 14 ans après le pays n’a rien mimé chez les Nations de Football sur le continent. Entre ego et crise, le Football béninois a été inconstant sur la scène continentale. Alors qu’on est fraîchement sorti d’un championnat, il a fallu faire recours aux vieilles habitudes pour faire une présélection de 25 joueurs.
Confiant de réussir la mission qui lui est assignée, le coach Valère Houandjinou ne fait pas du temps un handicap malgré que le match aller au Libéria entre les juniors du pays de Weah et ceux de Talon soit prévu fin mars. Alors que les responsables de l’instance de gestion de la FBF et le ministère des Sports savaient que le Bénin a bien été inscrit dans les compétitions de jeunes, il a fallu une fois encore le dernier moment pour sortir les patrons des différents staffs U-17 et U-20. On se demande alors si le Bénin, en particulier les dirigeants sont vraiment prêts pour l’émergence du Football au 229.
Le Bénin est en retard ?
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle dit-on. Vu le temps imparti à cette sélection avant le déplacement au Liberia suite au retard dans la nomination du sélectionneur Houandjinou et autres, vu la fin du récent championnat et l’existence d’un directeur technique national, la normale aurait voulu la short list d’entrée. C’est ce qui devait être fait dans un pays qui aspire au Football d’Élite.
Dans ses propos après la séance du lundi 12 mars dernier, le sélectionneur Houandjinou a lui-même expliqué le mode de fonctionnement au Nigeria. Si le géant de l’Est est une grande Nation de Football et vu la position géographique du pays de Jay-Jay Okocha, ne rien lui voler au Foot parait ne pas avoir d’ambition. Les dirigeants spécialement, doivent se remettre en cause, car des années passent, le Nigeria évolue et où se trouve le Bénin ? Sans être péjoratif sur le plan organisationnel, le Bénin est en retard.
La preuve que le DTN n’est pas considéré
Dans un récent article, nous avions annoncé que « le Directeur technique national (DTN) au Bénin n’existe que de nom.« Et cette pression inutile mis aux joueurs pour quelques minutes de présélection vient nous donner raison. L’écurie à Ekoué du nom du DTN n’a pu avoir le financement nécessaire pour dérouler leur plan d’action. Et une question taraude, pourquoi donc cette nomination ?
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Si d’autres pays ont des directeurs et des directions pour l’attente des objectifs biens précis, pourquoi pas le Bénin ? C’est à travers un communiqué (voir ci-dessous) signé du directeur des compétitions qu’on a annoncé aux différents clubs d’envoyer des joueurs pour la circonstance. C’est ce qui a été qualifié « d’amateurisme » par plusieurs voix qui se sont élevées pour dénoncer cet acte qui normalement est purement du ressort du DTN. En effet, on a pu conclure que, comme nombre de béninois, ce DTN n’existe que sur papier même à la FBF.
Que retenir du DTN ?
Sous la double autorité du ministère des Sports et de la Fédération béninoise de Football, le Directeur technique national a pour mission d’organiser la politique sportive au plan national (développer des programmes de détection et de formation pour amener les meilleurs de demain au plus haut niveau de l’élite mondial), de faire la promotion du sport et de définir une gestion du haut niveau de la discipline. Il est responsable de plusieurs départements et sections sportives (si possible) rependue sur le territoire national.
Le mal fut donc fait
Les jeunes footballeurs dans leur vision de porter le maillot sacré, ont mis le cap sur le stade René Pleven pour s’offrir en quelques minutes d’essais la possibilité de taper dans l’œil du sélectionneur Houandjinou et son staff. En quelques minutes, peut-on apprécier un joueur jeune soit-il? Sans faire allusion au fait que lesdits joueurs doivent faire un long voyage pour y être et autres, c’est tout sauf un test. C’est du sacrifice inutile.
Du haut de son expérience, le sélectionneur des U-20 a apprécié la technicité de nombre de ces jeunes, mais par manque de temps malgré son expérience va sûrement laisser filer des perles. Ici, il sait mieux que quiconque que le test d’un joueur ne peut se faire en 35 minutes ou plus. Alors, comme le mal est fait, les joueurs doivent s’armer de courage et continuer à travailler. Ceci en attendant que le Football béninois derrière le village n’aperçoive les lumières du village. « Ce n’est pas que les autres sont des mauvais joueurs, mais ça dépend de ce que je veux.« , a dit le sélectionneur « Magicien ». Car à l’instar de la plupart des sélectionneurs, on attend toujours de la « Magie » d’eux, puisqu’il faut les amener au nez des compétitions. Alors attendons le miracle puisqu’il est possible.
Communiqué FBF
Il est porté à l’attention de tous les entraîneurs officiant dans les clubs de Ligues 1, 2 et 3 de bien vouloir envoyer leurs joueurs nés à partir du 1er janvier 1999 au stade René Pleven de Akpakpa demain lundi 12 mars 2018 à partir de 7 heures dans le cadre de la sélection nationale junior devant prendre part aux éliminatoires de la Can de la catégorie prévue au Niger et dont le premier tour aller est prévu les 30, 31 mars et 1er avril à Moronvia face au Libéria.
Le Directeur des compétitions
Quentin Didavi
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