Burkina – Faso : Boni Yayi appelé à témoigner dans le procès du pustch manqué en 2015

L’ancien Président du Bénin et deux autres Présidents africains toujours en exercice sont cités comme témoins dans le cadre du procès de l’affaire putsch manqué en 2015 au Burkina – Faso. Ces nouveaux acteurs qui devront intervenir dans ce procès ont été révélés par les accusés ce mardi 27 mars 2018 où le tribunal allait examiner les témoins. Il s’agit de l’ex Président béninois Boni Yayi, du Président sénégalais Macky Sall et le nigérien Mahamadou Issoufou.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : Burkina Faso : des hommes armés ont tenté de prendre d’assaut la présidence[/su_heading]

Malheureusement l’absence de ces derniers au tribunal va occasionner le report de l’examen des témoins qui reprend ce vendredi 30 mars 2018. Une absence qui serait cautionné par l’inaction du Parquet selon les avocats de la défense. A en croire maître Olivier Yelkouni, un des avocats de la défense qui était au micro des journalistes de Rfi, le Parquet avait depuis à son niveau la liste des témoins et il lui revenait de prendre les dispositions pour que ceux-ci soient présents. « Il appartenait au parquet de citer ces témoins. Nous avons déposé la liste au greffe mais il n’y a aucune disposition dans le code de justice militaire qui prévoit que c’est l’accusé qui doit citer ses témoins » a-t-il confié.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : Burkina : reprise du procès du putsch manqué de 2015, « le procès ne sera pas équitable » selon les avocats[/su_heading]

De l’autre côté le Parquet se dédouane en précisant qu’il n’est pas de son obligation de convoquer les témoins cités par les accusés. Selon le procureur militaire Alioun Zanré, cela ne figure pas dans le code de justice militaire. La défense pourrait également donc prendre les dispositions à son niveau pour favoriser la présence de ses témoins au tribunal.

Il faut rappeler que cette tentative de coup d’État de 2015 au Burkina Faso a lieu du 16 septembre 2015 au 23 septembre 20153. Les auteurs avaient pour objectif de mettre fin au gouvernement de transition mis en place après la chute de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré. Leur entreprise ne connaîtra pas de succès. Elle a connu un échec et l’ordre étatique a été aussitôt rétabli.