Le Burundi accusé de répression politique par Human Rights Watch
Dans un rapport, l’Organisation Non-Gouvernementale, « Human Rights Watch » a dénoncé la répression en cours au Burundi à l’approche du référendum sur le mandat présidentiel, accusant le gouvernement de Pierre Nkurunziza d’emprisonner et de tuer les opposants politiques.
Selon l’organisation, les forces gouvernementales du Burundi, ainsi que des membres du parti au pouvoir, « ont tué, passé à tabac ou intimidé des citoyens perçus comme étant des opposants à un référendum constitutionnel » prévu pour le 17 mai 2018 ; et qui permettrait au président de rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat actuel.
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« Ces exactions reflètent l’impunité dont jouissent généralement les autorités locales, la police et les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les « Imbonerakure », pour les abus qu’ils commettent », a expliqué le communiqué de l’ONG.
Lors du référendum prévu en mai, les Burundais doivent voter sur un projet de révision de la Constitution qui permettrait au président Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, de briguer à partir de 2020 deux nouveaux mandats de sept ans.
Le gouvernement a lancé le 12 décembre une « campagne d’explication » autour de la réforme constitutionnelle. Mais la campagne officielle ne commencera que deux semaines avant le référendum, et personne n’est encore autorisé à défendre ouvertement le oui ou le non.
A la mi-janvier, le groupe parlementaire d’opposition Amizero y’Abarundi avait dénoncé l’arrestation de plus de 40 de ses partisans, auxquels le gouvernement reproche de militer avant l’ouverture officielle de la campagne, a rapporté l’AFP.
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Ce groupe dénonce un « deux poids-deux mesures flagrant », estimant que les ministres et responsables du Cndd-FDD n’hésitent pas à faire campagne pour le « oui ».
Rappelons que L’annonce en avril 2015 de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat controversé avait marqué le début d’une crise politique qui a fait au moins 1.200 morts et plus de 400.000 déplacés, selon les sources ONU et les ONG. La CPI a ouvert une enquête sur ces violences, principalement attribuées aux forces de sécurité et aux Imbonerakure.
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