Bénin – crise à la Rb : à quand la fin de l’imbroglio juridique ?

La sortie médiatique de Nicéphore Soglo et son épouse Rosine Vieyra le jeudi 17 mai 2018 relance le débat sur le monstre à deux têtes à la Renaissance du Bénin. Plongé dans une crise à nulle autre pareille depuis le 21 mai 2017 où Léhady Soglo a été destitué de la présidence et évincé, le parti vacille et tangue entre les dissidents et les membres fondateurs. En instance devant les juridictions, la crise prend des proportions inquiétantes où chaque camp tire le drap de son côté.

Après plusieurs ajournements et audiences, la justice continue de jouer les prolongations quant au verdict de la crise qui oppose les frondeurs et les membres fondateurs de la Renaissance du Bénin. Pendant ce temps, les deux camps sont très actifs sur le terrain. Chacun y va selon son argument pour attester sa légitimité. Abraham Zinzindohoué, élu président de la Rb à l’issue du congrès organisé les 24 et 25 juin 2017 et les dissidents multiplient les descentes et participent activement à la vie politique utilisant le logo et tous les attributs de la Renaissance du Bénin sans être inquiétés. Ils se voient déjà dans la peau des nouveaux dirigeants des renaissants, comme s’ils connaissaient le verdict.

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Pour ce dernier, la formation politique avait besoin de ces changements pour sortir des dysfonctionnements qui risquaient de le noyer. « La démocratie à l’interne du Parti n’était pas respectée et nous sommes dans une dynamique de regroupement de grands partis. Il y a un engagement et la Renaissance du Bénin est partie prenante à un engagement, une dynamique qui est en cours actuellement au pays où il y a de grand ensemble », avait affirmé Abraham Zinzindohoué dans un entretien sur la chaîne panafricaine Africa24 en mars dernier. A l’en croire, l’objectif immédiat du nouveau bureau politique de la RB se résume à la récupération des bases du parti entre temps perdues au profit d’autres formations politiques . Aussi, ont-ils l’ambition de rejoindre de grands ensembles politiques pour avoir de véritables partis qui couvrent l’étendue du territoire national. Une dynamique déjà en marche grâce à la reforme sur le système partisan.

Dans l’autre camp, le Président d’honneur et la présidente fondatrice restent confiants. Pour le président Nicéphore Soglo, la sagesse recommande que lorsque vous avez eu la possibilité de jouir de façon paisible et tranquille d’une maison qui vous a accordé l’asile, il est totalement indécent de se lever et partir avec les clés qui donnent l’accès à cette maison, en prétextant d’un droit de propriété sur l’immeuble au détriment des légitimes bâtisseurs encore présents dans la maison. Il considère ce passage en force  comme un hold-up politique.

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‘’La Renaissance du Bénin est une et indivisible, sous la direction ferme et éclairée de la présidente fondatrice et de son président d’honneur que je suis depuis plus d’un quart de siècle. C’est comme si, à l’ANC, l’on voulait mettre de côté Nelson et Winnie Mandela’’, a affirmé sans ambages, Nicéphore Soglo qui indique que la rencontre du jeudi 17 mai dernier constitue le départ, pour la relance des activités du parti. Faisant allusion à la crise de 2001, le président d’honneur dira que le parti a résisté à toutes les manœuvres de déstabilisation et que la présente crise n’est qu’un feu de paille pour un plus grand rayonnement du parti.

Manifestement, chaque camp se voit légitime pendant que la justice continue de garder le suspens. Quelle sera l’issue de cet imbroglio juridique ?

1 commentaire

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MAX LA MENACE

CES POLITICIENS SONT UN PEU DES APPRENTIS SORCIERS.