Bénin: pour l’he Jérémie Adomahou, encadrer l’immunité des députés est vital
Membre du bloc de la majorité parlementaire, le député Jérémie Adomahou était l’invité de l’émission « Forum politique » de ce mercredi 09 mai 2018 sur Capp Fm. Étaient au cœur des préoccupations, nombreux sujets d’intérêt national notamment la question de l’immunité parlementaire ainsi que le dossier relatif à la Construction du siège de l’Assemblée Nationale.
Les députés semblent abuser de l’immunité parlementaire, une disposition constitutionnelle qui a pour objet de les protéger dans le cadre de leurs fonctions, des mesures d’intimidation venant du pouvoir politique ou des pouvoirs privés et de garantir leur indépendance et celle du Parlement. C’est du moins ce que pense l’honorable Jérémie Adomahou, l’invité du Confrère Wilfried Ahouassou. Selon lui, si cette disposition offre effectivement une certaine protection aux membres de l’Assemblée nationale, elle ne leur offre cependant pas une impunité totale, contrairement à une opinion courante. «… Il faut qu’un jour, on arrive à réviser notre Constitution pour faire un recadrage sur le contenu de l’immunité parlementaire parce que tel que c’est aujourd’hui, les gens pensent qu’on peut commettre n’importe quel forfait et aller se cacher à l’Assemblée. Ils abusent de l’immunité parlementaire…», a-t-il souligné.
Au terme de ses propos, l’immunité devrait normalement couvrir le mandat du député, ses interventions, ses prises de position, ses opinions et non les actes antérieurs à son élection. «Si j’étais voleur hier et après j’ai été élu député, et qu’on veut juger l’affaire, on va dire que j’ai une immunité. Non… Ce n’est pas parce que vous êtes député que tout vous est permis.», a martelé le député de la 12ème circonscription électorale. S’agissant du second sujet relatif au dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale qui fait rage depuis quelques jours, l’He Jérémie Adomahou a déploré les milliards engloutis dans ce chantier. Il invite alors le Chef de l’Etat à sévir sans état d’âme, tous ceux qui sont impliqués dans ce scandale.
Mieux, selon lui, la sanction ne doit pas se limiter à l’incarcération des mis en cause. «Nous ne devons pas pardonner cet état de choses… Il faut sanctionner ça avec la dernière rigueur. L’objectif n’est pas seulement qu’on jette les gens en prison. Il faut qu’ils remboursent. L’État a besoin de ces ressources pour développer le pays», a conclu l’invité de Capp Fm.
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