Venezuela : Maduro prête serment dans un climat de tension avec les Etats-Unis

Suite à sa réélection, le président vénézuélien, Nicolas Maduro a prêté serment ce jeudi 24 mai tout en accusant les Etats-Unis d’avoir  orchestré une « conspiration » contre son pays, pour laquelle plusieurs militaires vénézuéliens ont été arrêtés.

Selon les informations rapportées par l’AFP, après la prestation de serment devant l’Assemblée constituante, Nicolas  Maduro s’est rendu au ministère de la Défense où il a reçu de l’armée, son soutien le plus crucial, une « réaffirmation de loyauté ». Pendant cette deuxième cérémonie, Nicolas Maduro a annoncé l’arrestation d’un groupe de militaires accusés de « conspiration ».

Ces soldats, dont on ne connait ni le rang ni le nombre, auraient mené une conspiration sous les ordres des Etats-Unis et de la Colombie afin que « les élections (de dimanche) soient suspendues », a affirmé le chef de l’Etat socialiste. Selon M. Maduro, les suspects ont avoué « s’être vendus à des traîtres qui depuis la Colombie les ont payés en dollars pour qu’ils trahissent l’honneur, la morale et la loyauté de nos forces armées ».

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Notons que la tension est montée d’un cran entre les occidentaux et le Venezuela, l’Union européenne a critiqué des irrégularités et le ton est vite monté avec les États-Unis, cible traditionnelle du gouvernement chaviste: M. Maduro a ordonné l’expulsion des deux plus hauts représentants diplomatiques américains dans son pays. Washington a répliqué en ordonnant mercredi l’expulsion de deux diplomates vénézuéliens sous 48 heures.

Pour rappel, le Venezuela est un pays pétrolier, autrefois plus riche pays d’Amérique latine. Il est plongé dans une crise économique historique, se débattant entre hyperinflation (attendue à 13.800% cette année par le FMI) et graves pénuries d’aliments et de médicaments. Malgré ce contexte, Nicolas Maduro a été réélu dimanche, avec 68% des voix contre 21,2% pour son principal adversaire, Henri Falcon. Le scrutin, boycotté par l’opposition qui y voit un « hold-up » électoral, a immédiatement été dénoncé par une grande partie de la communauté internationale, dont le groupe de Lima, alliance de 14 pays du continent américain, qui ont retiré dès lundi leurs ambassadeurs à Caracas.