Dialogue au Togo : Nana Akufo-Addo et Alpha Condé optent pour une nouvelle feuille de route
Les présidents du Ghana et de la Guinée, « facilitateurs » dans la crise qui secoue le Togo depuis neuf mois, vont travailler à une nouvelle feuille de route qui servira de base aux prochaines négociations entre le pouvoir et le l’opposition, a indiqué samedi le président de la Commission de la Cédéao.
Des délégations de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et des présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Alpha Condé ont échangé samedi dans la capitale togolaise avec la coalition de l’opposition et le parti au pouvoir, après deux mois de suspension du dialogue.
« Nous avons eu des échanges avec les deux parties. L’objectif est de préparer les prochaines rencontres avec les deux chefs d’Etats facilitateurs. Après avoir écouté l’ensemble des parties, nous allons travailler sur un projet de feuille de route qui sera soumis aux deux chefs d’Etat. Et c’est cette feuille de route qui va servir de base pour les discussions qui auront lieu avec les deux facilitateurs », a déclaré à la presse Jean-Claude Brou, président de la Commission de la Cédéao.
« Nous avons surtout noté l’engagement des deux parties à œuvrer et à poursuivre le dialogue en vue d’arriver à un accord », a-t-il souligné.
Les échanges se sont déroulés à huis clos dans un grand hôtel de Lomé. Les délégations de l’opposition et du pouvoir ont été reçues séparément.
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Pour tenter de résoudre l’interminable crise politique au Togo, la Cédéao a mandaté deux chefs d’Etat, Nana Akufo Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée, pour conduire la médiation et ramener les protagonistes autour de la table de négociation.
Mais l’organisation régionale n’arrive toujours pas à venir à bout de cette crise dont les togolais se sont enlisés au fil du temps. Pour les membres de l’opposition, ces facilitateurs n’aideraient pas à trouver un consensus dans cette crise. Selon eux, il n’y aurait pas d’avancée avec Condé comme facilitateur.
« Le retour du président guinéen Alpha Condé dans la résolution de la crise togolaise ne fait pas vraiment avancer la situation », avait indiqué la coordonnatrice de la coalition de l’opposition, Brigitte Adjamagbo-Johnson, ajoutant que « c’est devenu compliqué. Le président ghanéen n’a plus à lui seul la maîtrise d’échanger avec les différentes parties pour une sortie rapide de crise ».
Selon ce que pensent les opposants à Faure Gnassingbé, les facilitateurs devraient renoncer à leur mandat s’ils ne sont pas capables de faire en sorte que le peuple togolais adhère aux recommandations qu’ils formuleraient, dans le cas contraire, la coalition pense que la Cédéao n’est pas vraiment indispensable dans le règlement de la situation au Togo.
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