Mali : impossible de tenir d’élection dans les deux tiers du pays

La présidentielle malienne est prévue pour le 29 juillet prochain. Mais cette élection connait une préparation plutôt mouvementée avec la montée de tension entre l’opposition et le pouvoir ces dernière heures et qui rendent rend l’atmosphère politique du pays très tendue. Selon Maître Cheick Konaré, avocat et analyste politique, répondant à BBC, il est « impossible de tenir des élections libres au Mali à cause de l’insécurité ».

Maître Cheick Konaré estime que la répression policière de la manifestation de samedi n’était pas opportune encore mois selon lui, l’interdiction de la manif. Il explique que si le motif de l’interdiction était vraiment l’Etat d’urgence qu’évoque le gouvernement, ce signifierait qu’il serait question de toute sorte de manifestation donc la campagne serait compromise dans ce cas. Cela fait assez longtemps qu’il n’y a pas eu de répression de manifestations au Mali, selon l’avocat, le pouvoir a voulu recadrer les choses en sortant les muscles.

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A la veille de la présidentielle dans le pays, Maître Konaré estime que la consultaion électorale serait plutôt ou presque impossible dans les conditions actuelles d’insécurité et de vives tensions politiques. « Deux tiers du territoire étant occupés, comment est-il possible d’aller battre campagne dans les localités occupées ? », se demande l’analyste politique qui trouve qu’il serait suicidaire pour les candidats d’aller ameuter les gens dans des zone d’affrontement communautaire constante. il conclut son intervention au micro de BBC, en affirmant clairement qu’avec le climat d’insécurité actuel, « il est impossible de tenir des élections libres dans deux tiers du territoire du Mali »