Togo : Journée «Togo mort», le bilan de la nouvelle stratégie de l’opposition

La coalition de l’opposition togolaise a appelé à observer une journée «Togo mort» le 18 juin. Ce regroupement de 14 partis de l’opposition dont les manifestations publiques la semaine dernière ont été «empêchées» par le gouvernement change de stratégie et demande aux populations de ne pas sortir vaquer à leurs occupations.

Selon les constats des confrères de koaci, les activités sont au ralenti et la circulation est fluide dans les rues de Lomé, ce lundi 18 juin. Mais dans les administrations publiques, les travailleurs sont présents à leur lieu de travail.

Selon Togo.online, qui a rapporté quelques images des rues déserts de Lomé, le mot d’ordre a été largement suivi dans tout le pays.

Ce samedi 16 Juin 2018, le Chef de file de l’opposition Jean-Pierre FABRE et la coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition (Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson ) ont sillonné les marchés de Lomé pour sensibiliser les populations pour l’opération Togo Mort de ce lundi 18 juin 2018.

Mais contre ce mot d’ordre «Togo mort», le Mouvement des Femmes Unir (MFU) a dénoncé l’opération et a appelé les femmes togolaises à vaquer librement à leurs occupations comme d’habitude.

Selon le quotidien koaci, Raymonde Kayi Lawson, déléguée nationale du MFU a rendu publique un message invitant les militantes du parti UNIR au pouvoir à ne pas céder « au chantage ». Elle a  exhortée ses camardes du parti à dire non à la paresse et la nonchalance et à vaquer à leurs occupations habituelles car cette journée qui est visée « est un lundi comme les autres » de sorte à démontrer aux « assoiffés de pouvoir que notre Togo vit et vivra toujours … ».

L’opposition réclame le départ du président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir avec le soutien de l’armée en 2005, à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma qui a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.

Cette coalition exige également, entre autres, la libération immédiate des personnes encore détenues dans le cadre des manifestations et des rafles, l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifester sur toute l’étendue du territoire national, le retour à la constitution originelle du 14 Octobre 1992, le déverrouillage des institutions de la République, la mise en place d’une transition, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des Togolais de l’étranger.